Ellipses

Extraits du journal de Nyx Oda Mot-qui-tranche (par Nyx / Tristan)

30 Decembrard 003

D'aussi loin qu'on s'en souvienne, nous avons toujours été des esclaves. J'imagine que ça rend les choses plus faciles quelque part. Au moins notre situation nous paraît "normale"...

Un nouveau groupe vient d'arriver. Des gobelins et quelques kobolds. Rarement vu autant de nouveaux d'un coup. Apparemment ils viennent de la Surface, les Maîtres les auraient capturés pendant un raid. Ils semblaient exténués, désespérés. Ils ont probablement tout perdu.

Oui, d'une certaine façon, nous avons de la chance. Au moins nous, nous n'avons jamais rien eu à perdre...

22 Novembrard 005

Un nouvel arrivant ! Un gnome de la surface ! Impossible de le confondre avec un des nôtres : il a le teint pâle et les cheveux roux. Et un étrange bras...

Certains gobelins l'ont reconnu. Ils l'appellent Turin. Mais il a à peine dit un mot et semble vouloir rester à l'écart. Pas sûr qu'il tienne longtemps. Ici on se serre les coudes ou on meurt seul.

12 Decembrard 005

Quand je disais que le gnome de la surface ne tiendrait pas. Des Maîtres l'auraient surpris à voler et l'ont envoyé au pilier des parias. On ne revient pas de cet endroit. Les esclaves y sont enchaînés à même l'énorme stalagmite, et on leur donne les travaux les plus pénibles. Dommage pour lui, mais on ne le reverra probablement pas.

11 Janviard 006

Quelque chose d'extraordinaire s'est passé cette nuit !

Un gobelin, un étranger, est venu nous parler dans les baraquements ! A l'insu des Maîtres ! Il s'est d'abord adressé au groupe de la Surface, leur disant de garder espoir. Puis il s'est tourné vers nous, et nous a regardé un moment sans rien dire. Finalement, il nous a déclaré d'un ton résolu "Vous serez tous libres". Puis il est parti.

Ce matin j'aurai presque cru à un rêve, mais tout le monde murmure à ce sujet. Les Maîtres ont senti que quelque chose s'était passé, mais personne n'ose leur parler. Il ne fait jamais bon attirer leur attention.

17 Janviard 006

Il est revenu cette nuit !

25 Fevriard 006

Le gobelin vient nous voir régulièrement maintenant. Les Maîtres ont bien fini par comprendre qu'il se passait des choses étranges, mais il parvient toujours à déjouer les gardes. Il nous parle de la Surface, nous promet la liberté. Dernièrement, il s'est mis a nous parler d'idées... étonnantes. Comme quoi les individus devraient avoir le droit de choisir par eux-mêmes les règles auxquelles ils obéissent. Comme quoi un roi ne domine ses sujets que tant qu'ils se laissent faire, et que c'est lui qui doit les craindre et non l'inverse.

Certains ont pris peur, et refusent de l'écouter. Mais ceux de la Surface, et la plupart des jeunes, sont fascinés. Les discussions continuent même les nuits où l'étranger ne vient pas, et souvent en journée. Les Maîtres sont excédés, mais aucune punition ne parvient à calmer notre enthousiasme. Certains esclaves ont commencé à avoir des "accidents" ou à disparaître, que ce soit parmi ceux qui critiquent l'étranger ou parmi ceux qui le soutiennent.

22 Marsard 006

J'ai découvert son secret !

Je tremble encore en écrivant ces lignes. J'ai suivi l'étranger cette nuit, lors de son départ. Je ne pouvais plus résister. Il s'est montré très prudent, et plusieurs fois j'ai cru le perdre ou m'être fait voir. Mais je suis née ici, et j'ai appris à me cacher des Maîtres avant même de marcher.

Il s'est dirigé vers le pilier des parias et s'est arrêté dans une crevasse étroite. Tout d'un coup, un coffre est apparu devant lui ! Il a rangé ses affaires dedans et a touché le coffre qui a disparu. Puis, il s'est mis à changer, et c'est le gnome Turin qui se tenait à sa place !

Je suis certaine de ne pas avoir fait un son, tout juste peut-être un mouvement de recul. Mais soudain il s'est jeté sur moi. J'ai réussi à le repousser, et je me suis enfuie en courant jusqu'au baraquement.

Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas ce qu'il va arriver.

21 Mayard 006

Ça fait longtemps que je n'avais pas écrit. Beaucoup de chose se sont passées, mais j'avais trop peur pour même oser les coucher sur papier. Turin est revenu me voir, le lendemain du jour où j'ai découvert son secret. Il m'a dit qu'il m'avait longuement observé lors de ses visites, et qu'il pensait pouvoir me faire confiance. Il m'a dit que c'était le moment pour moi de choisir. J'ai choisi la liberté.

J'ai alors découvert que je n'étais pas la seule à connaître sa double identité. D'autres prisonniers, qu'on pensait disparus, principalement parmi ceux de la Surface. Cachés dans un réseau de grottes créées par les cours d'eaux souterrains, accessibles par des tunnels trop étroits pour les maîtres. Mais suffisants pour un gnome, un gobelin ou un kobold.

Nous allons creuser les tunnels jusqu'à la Surface. C'est par là que nous sortirons.

15 Juinard 006

Turin est venu me voir. Depuis un moment, il se repose de plus en plus sur moi pour mener les expéditions chez les maîtres. Il m'a dit que j'avais fait mes preuves, et qu'il était temps.

Il m'a confié le coffre, avec la cape, le médaillon et le reste. "Juste le temps de finir le plan." Il m'a montré comment utiliser le bâton pour maintenir le sort. Il avait l'air... ému ? Triste ?

Il a seulement gardé l'épée.

16 Juillard 006

Nous y sommes presque ! Les tunnels sont creusés, nous avons des vivres, et même quelques armes. Le mot s'est répandu parmi les prisonniers. Bientôt nous sortirons d'ici, ou nous mourrons en essayant.

Aujourd'hui nous avons prêté un serment solennel. "Plus d'esclave."

30 Juillard 006

Libres ! Je n'arrive pas à y croire. Pour la première fois j'ai vu le ciel, la Surface. Mais Turin... Turin est resté derrière.

Le plan s'était pourtant déroulé à la perfection. Ceux d'entre nous qui s'étaient mêlés aux prisonniers commençaient l'évacuation. Pendant ce temps, Turin et moi dirigions le groupe qui s'occupait des gardes. Ils n'ont rien vu venir, et sont morts sans pouvoir donner l'alerte. Nous sortions rejoindre les autres quand... Un écho de voix sifflante ? Un éclat vert au détour d'un couloir ? Y a-t-il vraiment eu quelque chose ? Turin lui aussi avait hésité, un regard mi intrigué, mi effrayé. C'est là que tout est allé de travers.

D'autres maîtres sont arrivés, des renforts. Beaucoup trop tôt. Une trahison ? Turin s'est tourné vers moi. "Fait sortir tout le monde." Puis il s'est rué sur eux.

Nous avons couru jusqu'aux tunnels. Nous l'avons attendu jusqu'au bout. Mais ce sont les maîtres qui sont arrivés. Nous avons tout fait s'effondrer derrière nous, et nous sommes partis. Sans lui.

Pas d'autres choix pour l'instant, nous devons avancer. Vers l'endroit dont nous a parlé Turin. Vers le monastère.

Vers le Nord.

17 Septembrard 006

Les maîtres. Ils nous ont retrouvés. Un des kobolds de l'arrière-garde les a repéré. Ils n'essaient même pas d'être discrets. Nous sommes si proches du monastère. Mais les plus fragiles sont épuisés, et nous ne les abandonnerons pas, nous l'avons juré.

Nous n'allons pas y arriver.

Le vieux gobelin manchot dit qu'il a un plan, qu'il peut effacer les traces du groupe. Mais il va avoir besoin de temps, et il doit rester en arrière. Un des gobelins, un meneur, s'est violemment opposé à l'idée. Mais après un échange bruyant , il a pris un air résigné et a serré le vieux gobelin dans ses bras. Nous sommes une douzaine à nous être portés volontaires pour rester avec lui. Pas assez nombreux pour vaincre les maîtres, mais peut-être assez pour gagner du temps. Le chef gobelin voulait rester lui aussi, mais le manchot l'en a dissuadé d'un mot. Cette fois il n'a pas protesté.

21 Septembrard 006

D'aussi loin qu'on s'en souvienne, nous avions toujours été des esclaves.

Cette époque est finie désormais. Nous l'avons fait savoir aux elfes. Pendant trois jours et trois nuits nous les avons harcelés, les forçant à ralentir leur allure. Puis, le quatrième jour, la voix du vieux gobelin a résonné dans la forêt. Le vent s'est soudainement levé. En quelques minutes, la tempête était sur nous.

Je ne sais pas ce qui est arrivé à mes compagnons. Mais je sais une chose, ils ne se seront pas laissé prendre vivants. Plus jamais nous ne nous laisserons réduire en esclavage. Et je ne permettrai pas qu'un seul d'entre nous soit laissé derrière. Encore moins celui qui nous a montré la voie.

Je ne vais pas rejoindre le groupe. Je vais à Frontière. Turin m'a parlé des autres, de la Guilde. S'ils sont comme il me l'a décrit, ils m'aideront à le sortir de là.

Tiens bon Turin, j'arrive.


Sur le traces d’El Doran (par Altur / Sedric)

J'ai entendu dire par mes compagnons que les elfes des terres de l'est connaissent mon père Eldoran. C'est étrange parce que la dernière fois que je l'ai vu, c’était un défenseur du royaume elfe de l'empire bien à l'ouest. Il avait un poste assez haut gradé dans l'armée elfe, mais n'avait pas participé au combat depuis longtemps (grâce/à cause de la paix impériale). Je suis donc surpris que son nom soit murmuré dans les forêts de l'est et qu'une mauvaise réputation y soit attaché. Mon père est honorable, ça ne peut pas être lui.  Il faut que j'en ai le cœur net! N'écoutant que mon courage je pars dans la direction que m'ont indiqué mes camarades. Je n'aime pas les cartes et elles me le rendent bien. Très vite je ne sais plus vraiment ou je suis mais j'ai confiance en ma bonne étoile, et qui sait, il y a surement des actes héroïques à accomplir en chemin.

Un jour, quelqu'un m'a dit que mon système de guidage à l'instinct était proche de celui des pigeons, car il utilisait des "chants maléfiques" pour me guider et que c'est pour ça que j'allais souvent au nord. Déjà, j'étais vexé d'être comparé à un pigeon, et de toute façon, je n'avais pas connaissance qu'il y ait des chanteurs maléfiques au nord, sinon je serais déjà allé les affronter. En l’occurrence, suivant mon instinct, je tombe sur un lieu qui devait avoir un fort potentiel maléfique mais je n’entends rien, donc c'est vraiment que cet histoire ne tenait pas debout.C’est un endroit bizarre, avec un gros cailloux étrange, un peu chaud, et les gens avaient creusé un énorme trou tout rond pour poser ce cailloux bizarre au milieu. Mais ce cailloux a du métal qui m’intriguait alors j'en collecte assez pour me forger une arme. C’est d’ailleurs très long d’extraire tout ce métal, mon arc est pas bien fait pour ça, et ça l’abime pas mal. Puis je continue mon chemin, et je pars en direction du royaume des elfes, mais je me perds un moment, pendant de longs jours avant de finalement découvrir, non pas un petit pays d'elfes, mais une immense civilisation, riche et prospère. Bien sûr, je serai capable d'y retourner et vous y amener grâce à mon instinct, mais ne me demandez pas encore de l'écrire sur une carte hein, ça suffit avec ça...

En discutant avec les gens, je comprends qu'il s'agit ni plus ni moins d'un second empire ! Mais tout comme nous, ils semblent n'avoir jamais entendu parler de notre Empire, aussi je décide de rencontrer l'Empereur de ce second Empire. Je bataille longuement, mais je réussi à le rencontrer, et lui raconter que je viens du premier Empire, et je lui dis que je serais ravi de jouer les ambassadeurs entre les deux empires. Il reste perplexe un moment, tandis que je lui décris mon empire et comment j'avais découvert le sien, puis il lâche un "ah... je crois que j'ai compris" au bout d’un moment, ce qui me convainc qu'il ne devait pas être très intelligent car ce que je racontais n'était pas très compliqué.  Au final, il accepte de me nommer ambassadeur entre lui et notre propre Empereur, qu'il faudrait que j'aille voir un jour du coup. Je sais pas pourquoi, il rigole beaucoup en me disant ça, je pense qu'il doit être un peu fou. Et en remerciement, il m’offre les services de son forgeron, à qui je montre le métal du cailloux bizarre, que le forgeron suppose être une météorite, je fais genre je sais de quoi il parlait pour ne pas donner une mauvaise image des gens de l’Empire. Avec ce métal, il me forge une arme appelé un Arképée, un sabre pouvant servir aussi d'arc. Je trouve ça idiot, il y a un de ces deux types d'armes que je n'utilise jamais, mais comme c'était gentil, j'ai dit merci. Puis, je suis revenu ici, en suivant mon instinct, mais je n'ai malheureusement pas encore réussi à rencontrer les elfes qui ont dit du mal de mon père.


Kobolds (par Dory / Daniel)

« Pourquoi j’ai aidé à sauver des kobolds ». Voilà un an que cette question me travaille. Les 4 mois passés au monastère avec les kobolds, m’a semblé bizarre. Ils n’ont rien fait de mal. Je ne crois pas en leurs comportements.

Après avoir sauvé l’archimage, me voilà de nouveau au monastère. Je lance le sort Sanctification avec l’effet Langue pour faciliter la communication dans la zone. Je lance également le sort Croissance végétale qui permet d’améliorer les récoltes.

Après 4 mois passé avec les gobelins et ces sournois de kobold. Je vais rendre visite à Mur aux iles flottantes. Je vais vérifier si les kobolds des îles ont le même comportement que ceux du monastère.

Trop bizarre, j’ai l’impression qu’ils ont le même comportement. Je n’y crois pas une seul seconde.

Une expédition est partie des iles volantes, si je compte bien il y a une dizaine de kobolds et 5 gobelins qui sont partis. Je vais les pister. Après plusieurs jours de pistage, je tombe sur un village en feu. En parlant avec l’un des survivants, un vieillard, (il faut toujours un vieillard pour un bonne histoire) il m’apprend que des gobelins et des kobolds ont pillés le village.

Je reprends le pistage du groupe. Je tombe sur le groupe qui se repose autour d’un feu. Il se repose, la nuit est tombée. Je n’arrive pas à me contenir, je décime les kobolds avec Destruction des morts-vivants (ennemie juré : Kobold). Les gobelins m’attaquent, je n’ai pas le choix de les tue. (Mur de vent, colonne de feu …) c’est un massacre.

Me voilà troublé, je savais que les kobolds étaient des créatures diaboliques mais pourquoi ce du monastère ne se comporte pas normalement.

J’appelle Gratouille (je lui fais des gratouilles) pour qu’il me dépose au cœur de la forêt pour m’isoler et méditer sur le comportement des kobolds.

Après un mois de méditation et de discussion très philosophique avec le titan de la forêt. J’avais un plan ou du moins un défi. Je suis retourné au île volante pour proposer à leur chef une façon de subvenir à leur besoin sans pilier les autres villages. La refonte de leur civilisation basée sur l’agriculture.

Je vais aux îles volantes avec Gratouille, je lui demande d’attendre quelque minute avant mon retour.

Arrivé au campement, (la situation été tendu peut-être à cause d’une expédition qui a disparu) j’ai demandé à parler à Zvrik. Bizarrement, il n’a pas du tout apprécié la proposition et a demandé à ces gardes de me renvoyer du village avec la condition de ne plus jamais revenir.

« C’est le seul scénario où vous restez en vie, je vous demande de bien réfléchir à la situation. »

J’utilise le sort Mur de vent (autour de moi) pour les repousser. Par cette action le combat commence. Les deux gardes essayent de m’attaquer impossible avec le mur de vent. Je lance Colonne de feu sur Zvrik et comme action bonus le sort Arme spirituelle. Leur tour ne donne pas grand-chose. Pour les finir je lance le sort Gardien de la foi.

Après la bataille, je me suis dirigé en direction de Gratouille et lui demandant de venir me chercher. Une fois au contact de Gratouille, je lui demande de me conduire au monastère.

De nouveau au monastère, je passe le reste du temps avec les gobelins et ces sournois de kobolds. Pendant les 5 mois où je suis resté au monastère, j’ai sympathisé avec un kobold du nom de Ssrashi. Un jeune kobold je lui ai enseigné quelque tour de Clerc, les sorts mineurs que je connais. Il est doué ce petit. Finalement les kobolds du monastère sont spéciaux je vois que cette solution pour comprendre leurs comportements.


Route vers l’Est (par Kayana / Lani)

23 septembrard 005

Je décidai d’aller à Frontière voir Akakamo pour lui demander s’il avait entendu parler d’un druide qui savait où trouver un dragon. Akakamo ne savait absolument pas où trouver un druide qui avait ce genre de connaissance. Cependant il me conseilla d’aller voir au village des elfes, là où la bataille contre les hommes-cochons avait eu lieu, et de demander à leur Souverain. Je suivis alors le conseil d’Akakamo et pris la route pour le village des elfes. Ce long trajet fut fatiguant et assez dangereux, de nombreux monstres mi-serpents mi-mille pattes m’attaquèrent.

En arrivant au village des elfes, je demandai de voir le Roi pour une entrevue exceptionnelle. Le Roi accepta de me recevoir, si en échange j’étais prête à devenir une de leur apprentie et ensuite de servir mon peuple à jamais. L’envie d’en apprendre plus sur les dragons était tellement importante en moi, que j’acceptai.

Pendant ces quelques jours, je profitais de la majestueuse bibliothèque du royaume pour m’informer sur l’univers Draconique. Tout au long de mes recherches, un élément ne s’arrêtait d’attirer mon attention : Les fées. Je ne compris pas pourquoi en cherchant des informations sur les dragons, le monde des fées était mentionné. Jusqu’au moment où j’ouvris le Grimoire du Monde Féérique. Ce grimoire expliquait la connexion que les fées avaient avec les dragons. Les dragons vivaient originellement dans le royaume des fées en harmonie, jusqu’au jour où le cercle druidique décida que l’alliance des fées avec les dragons était potentiellement trop dangereuse. Cette puissante alliance fut donc cassée, et tous les dragons furent envoyés sur un autre plan : Ignisza. Seule une personne était connue pour y être allé : Maître Quartz. Mon but était désormais de prendre contact avec Maître Quartz.

Quelques jours plus tard la formation commença. Elle devait durer 121 jours. Pourquoi 121 jours ? 121 est le nombre sacré chez les elfes. Il représente le nombre de jours dont la magie a besoin pour se renouveler. Mon désir pour connaître la culture elfique que je n’avais pas pu connaître plus jeune m'empêchait de refuser. J’acceptai la proposition du Roi tout de suite.

Mes 121 jours d’apprentissage commencèrent dès le lendemain. J’eus la chance de gagner le respect de tous les elfes, et de me faire une vraie place dans le royaume. Les membres du cercle des druide elfique me prirent aussi sous leurs ailes et m’apprirent énormément sur la transformation animale et sur le maniement de l'arc. Ma force et mon intelligence ne firent qu’augmenter tout au long de cet apprentissage.

Au bout de ces 121 jours, une cérémonie me décerna le titre d’Australis. Un titre qui n’avait toujours pas été pourvue depuis la dernière bataille. Je demandai alors comment aller sur Ignisza et comment rencontrer Maître Quartz. Le Roi me répondit que le chemin du sud me donnerait des réponses. C’est donc, dès le lendemain que je pris la route pour le sud. Pendant les mois suivants, à la recherche de Maître Quartz, mon désir d’en savoir plus, ne fit que grandir.

Quelques temps plus tard je fis la rencontre de Maître Quartz, une demi-fée, ancienne membre du cercle druidique. Elle avait était déchue de son rôle parce qu’elle avait trahi le traité interdisant l’association entre fées et dragons. Je réussi à la convaincre et elle me dit que si je voulais en savoir plus il fallait que je me rende sur Igniza. C’était le moment idéale puisque les barrières entre les mondes semblaient affaiblies en ce moment. Avec son aide, je partais pour Igniza.

Je passais de longs mois à enquêter sur ce plan chaud qu’était Igniza. Il abritait tout un pan de créature lié au feu comme les élémentaires. J’y croisait aussi des sorts de démons que j’évitais en étant discrète. Les dragons de feu s’y portaient comme des charmes mais les autres y vivaient péniblement. Je retournai au Royaume des Elfes avec toutes les connaissances sur les dragons. A mon retour, j’essayai de convaincre le Royaume des Elfes d’accepter l’association entre êtres magiques et dragons. En leur expliquant que j’avais réussi à dresser un dragon et qu’il était civilisé, et donc sans risque.

Le Roi entendit mes paroles et accepta ma requête. Nous ouvrîmes des portails à travers la région en profitant de la faiblesse de la barrière entre les mondes. Les dragons purent désormais rejoindre notre monde. Et mon dragonnet croc-dou fit donc son entrée officielle dans la cour du royaume des elfes.


Le Voyage Initiatique des Gnomelins (par Mur / Madie)

- Geralt : Allez, c'est l'heure, les terreurs !

- Am : Trop cool !

- Stram : Enfin !

- Gram : Maman, regarde !

- Pik et Pic : C'est l'aventure !

- Ko :  On mange bientot ? j'ai faiiiim !

- Leg : Wouhouuuuu !

- Ram : Je veux pas partir ! j'ai peur...

- Geralt : 1,2,3,4,5,6,7,8... les compte y est !

Chacun des 8 gnomelins se ruent hors de la petite cabane perchée en haut des iles flottantes, un sac vissé sur les épaules, et une petite arme en bois à la main, prêts à se battre ! Mur les attend, un cadeau pour chacun dans les bras.

Le dernier à sortir est Ram poussé par le museau de l'Ours. Le petit Kobold, qui n'a encore jamais parlé à personne n'est pas loin. L'Ours semble étrangement proche de Ram. Mur se dirige vers chacun de ses enfants et leur tend une petite arme, une vraie, bien tranchante en échange de leurs armes en bois. Ils sont tous émerveillés et donnent plein de coups n'importe où, détruisant à peu près tout ce qui se trouve à leur portée : tonneaux, barrière, chariot et

autres gnomelins…

Et c'est ainsi que  le voyage initiatique de la voie barbare des gnomelins commence ! Ils partent dans les terres de l'Est à la rencontre de leur destin... ou plutôt de monstres sanguinaires à zigouiller pour devenir de vrais petits barbares !

Et leur rêve devient d'ailleurs rapidement réalité, quand ils croisent de gros rats bien dodus non loin des Îles Flottantes. Ils se mettent alors à les découper joyeusement. Tous s'en sortent plutôt bien.

Am montre beaucoup de vigueur dans ses mouvements et tappe très fort. Stram est rapide et plutôt agile. Gram utilise le terrain à son avantage. Les deux Jumelles Pik et Pic ont depuis leur naissance une connexion spéciale, et celle-ci est amplifiée dans leur combat contre un gros rat.

Elles commencent par se couvrir mutuellement de manière très naturelle, pour finir par donner un coup décisif au même moment en criant à l'unisson: "Et Pick !" (Epique). Ko semble animer par quelque chose de très profond en combattant, il regarde sa proie la bave aux lèvres.

Leg est hyper actif et donne une série de petits coups bien placés ! Seul Ram ne montre aucune affinité avec son arme. Et ça va beaucoup énerver Mur ! Elle est même sûre d'avoir entendu son petit murmurer au rat "Fuit !" Avant que celui-ci ne se carapatte à toute allure hors d'atteinte de tout fléau ou autre arme à deux mains. Après la bataille, Ko n'en peut plus.

- Ko : On mange bientôt maintenant ?

Avant même d'attendre une réponse, il commence à goûter sa prise et semble se régaler ! À le voir il n'a pourtant pas l'air de mourir de faim…

Geralt avoue à Mur qu'il le soupçonne être aller à plusieurs reprise dans la hutte de Frère Touche pour chiper dans ses réserves personnelles. Mur se dit qu'il vaudrait mieux que ce dernier ne soit pas au courant ! Geralt lui dit aussi que le petit Ko attend souvent autant le retour de sa maman que de celui du gros moine dont les histoires gustatives l'ont toujours passionnés au plus haut point !

Leur voyage commence plutôt bien, se dit Mur. Geralt s'est merveilleusement occupé de leur 8 enfants pendant qu'elle parcourait le monde, et a su rester le même gobelin beau et fort !

Ils vont parcourir des kilomètres et des kilomètres, à la recherche de monstres toujours plus forts. Chacunes de leur rencontre se solde par une victoire.

Jusqu'au jour où... Un soir, après des semaines de marche, ils découvrent une immense porte à flanc de montagne. Cette porte est parcourue de rainures lumineuses bleutées. À leur approche, la porte se met à luire de plus belle et s'entre ouvre comme pour les inviter à entrer. Mur se dit que c'est le moment de voir ce dont ses enfants sont vraiment capables. Il y a, à tout les coups, des monstres assoiffés de sang dans cet endroit. Mais assurément pas autant que ses gnomelins ! Elle fait part de son plan à Geralt qui est assez mitigé, mais Mur emporte la victoire et ils pénètrent donc tous dans l'antre ténébreuse. Ils marchent quelques temps dans le noir, avec pour seul bruit l'écho de leur pas sur le sol. Soudain le bruit change et en baissant les yeux, ils se rendent compte qu'ils marchent sur de petits objets métalliques. De l'or, beaucoup d'or. Ils sont arriver dans une immense grotte creusée sous la montagne et loin devant eux se trouve une véritable montagne d'or, de l'or à profusion, mais aussi des objets précieux sûrement magiques et une multitude d'armes de toutes sorte. Au sommet, Mur aperçoit un fléau rayonnant, il l'appelle. Elle comprend maintenant, elle est sûre que c'est comme ça qu'ils sont parvenus jusqu'ici. À ce moment, un son strident venant de toute part, vient leur casser les tympans. Sans rien comprendre, Mur voit à tour de rôle ses huits enfants s'effondrer sur le sol, inertes. Avant même d'avoir pu dire un mot, Geralt et elle sont encerclés par une dizaine de créatures aux ailes recourbées gigantesques. Ils n'ont pas le temps de les analyser et se font attaquer. Mur encaisse les premiers coups, et en voyant les petits corps de ses enfants, entre dans une rage folle.

- Mur : "AM !"

Elle donne un premier coup de fléau tellement puissant que son premier assaillant tombe raide mort, sans même s'en rendre compte elle se tourne déjà sur sa victime suivante :

- Mur : "STRAM !"

Qui subit le même sort que son copain.

- Mur : "GRAM !"

 Puis un autre.

 ‎- Mur : "PIK ET PIC !"

 Et encore deux.

- Mur : "ET KO LEG !"

Tout en donnant ses coups, du sang jaillit de partout dans une symphonie de cris stridents. Elle donne son dernier coup sur celui qui attaquait son Geralt.

- Mur : "RAM !"

Puis tout redevient calme. Mur se tient debout au milieu de membranes déchiquetées de ce qui semblait être des mini dragons maintenant éventrés. Elle est complètement recouverte d'entrailles. Geralt est bouche bée.

Un petit toussotement vient rompre le silence. Ram se relève tant bien que mal. Geralt se rue vers lui, mais à ce moment, un grondement terrifiant vient menacer la structure de la grotte, et un souffle puissant commence à projeter contre eux des pièces d'or devenus projectiles mortels.

Dans la cohue Mur et Geralt se sont séparés de leurs enfants. Elles les aperçoit un peu plus loin alors que la créature s’avance vers les enfants. Ils n'y échapperont pas ! Un sentiment de calme l’envahit alors que son sang se met à bouillir et qu’elle se prépare à frapper. Une sorte de fumée s’élève de sa peau alors que sa transpiration s’évapore et elle ne souhaite qu’une chose : que ses enfants soient à ses côtés. D’un coup ses enfants apparaissent à côté d’elle dans un flash de lumière. La surprise est immense mais le temps n’est pas à l’investigation.

Sans perdre de temps, Mur et Geralt aidés de Ram, entassent leurs enfants sur leurs épaules et s'enfuient à toute jambe. Une créature colossale se rapproche d'eux à vive allure. Ils aperçoivent la lumière de la sortie, Ram baragouine des mots en pleurant de panique. Ils sortent de la grotte mais la créature est sur leur talons ! Mur s'arrête net, un barbare ne meurt pas en fuyant, jamais ! Surtout pas après avoir pourfendu un Kraken Légendaire ! Alors qu'elle commence à se retourner pour faire face à la maman Dragon, des immenses griffes s'ensèrrent autour de sa taille et de celle de Geralt.

- Ram : Plume ! Plume ! Tu es venu !

Un immense oiseau les tient tous les 10 dans ses serres, il pousse un cri plaintif et commence à s'envoler rapidement. Le dragon émet un rugissement terrible derrière eux et se met à les poursuivre. Mais ça ne dure pas, visiblement soucieuse de retourner auprès de ses dragonnets encore en vie, la dragonne fait rapidement demi tour.

Après  cette ultime bataille au fin fond des montagnes, Mur a beaucoup appris de ses enfants et a enfin compris le petit Ram. C'est un magicien, pas un barbare, il faudra bien faire avec. Et contre toute attente, elle souhaite même en savoir plus sur ses mystérieux pouvoir.

Elle prend aussi le temps de réfléchir à ce flash lumineux qui a sauvé ses enfants et réalise que depuis quelques temps elles sent instinctivement la présence de ses enfants autour d’elle. Elle est sûr d’êtr à l’origine de ce flash et de son effet, il faudra qu’elle comprenne mieux ce pouvoir.

En rentrant aux îles flottantes, la joyeuse troupe découvre l'imposant restaurant de frère Touche. Ko sera vite embauché comme stagiaire à son plus grand bonheur !

Enfin, Mur ne peut plus oublier l'appel du Fléau Légendaire qui l'attend au fin fond de la montagne aux Dragons. Elle se jure de retourner le chercher. Il sera bientôt sien. Son précieux.


L’unificateur (par Akakamo / Sabine)

Dans la forêt des champignons, Akakamo se baladait sur le dos de sa licorne et entendit des petites voix qui chantaient. Curieux, il se rapproche et voit un groupe de petits êtres bleus qui ressemblaient à son ami Jarod mais avec des petites ailes de dragon bizarres. Ces êtres se sont cachés dès qu’ils ont aperçu Akakamo et sa licorne. A leur fuite, Akakamo remarque un tas de fruits blues bizarres, Akakamo et la licorne se rapprochent du tas pour voir ces fruits qui sentaient très bon et la licorne se met à les bouffer de suite. La licorne en a bouffé presque tout le tas malgré les tentatives d’Akakamo de la persuader. Akakamo prend ce qui reste de ce fruit et continu son chemin sans distraction puisqu’il doit à présent aller visiter les autres villes du dessert pour stabiliser Tieret. Deux jours après, la licorne commence a avoir deux taches bleus sur ses côtés.

Sur le chemin du retour, juste après les cactus, Akakamo entend une voix qui crie :

- Oh seigneur ! Enfin je vous ai retrouvé, j’ai passé plusieurs années à vous chercher.

Akakamo surpris se retourne et voit un être poilu, court et boudiné.

- Enfin, vous êtes là, je savais que vous serez de retour. Bon je ne vous imaginais pas comme ça “petit”... Heuhh… Excusez-moi seigneur !! votre serviteur Migalo est là pour vous guider et vous aider pour ramener le reste des chevaliers.

Et là Akakamo se rappelle qu’Aeline lui as appris l'existence d'un ancien ordre de chevaliers nommé les "chevaucheurs de licorne". Ils ont tous disparu aujourd'hui mais il ne tient qu'à lui de les ramener à la vie. Cela prendra sans doute du temps et beaucoup d'effort et qui sait ce qu'il se passera s’il y arrive. Donc Akakamo apprend toute l’histoire des chevaliers, comment les ramener et donc propose à Migalo de l'accompagner, il ira visiter les villes du dessert en mission diplomatique pour stabiliser Tieret d’abord puis il le suivra pour ramener les chevaliers.  Le lendemain, au réveil, Akakamo remarque deux ailes de dragon ridicules qui ont poussé chez sa licorne, probablement du au fruit qu’elle a mangé dans la forêt des champignons.

Akakamo et Migalo arrivent dans la première ville du dessert. La première ville était entourée d’un grand fort rectangulaire. A l’entrée de la ville, il y avait les gardes de Tieret, reconnus par leurs uniformes distingués. Akakamo descend de sa licorne et demande à l’un des gardes de le ramener au chef de la ville. Bien que les gardes ont essayé de le persuader de renoncer à sa mission, sous prétexte que c’est dangereux, Akakamo insiste et se dirige à l’intérieur de la ville. La ville est dans un état misérable, les gens ne sont pas bien habillés, tout maigres avec des visages pâles. Akakamo remarque malgré tout que beaucoup de gens mangent des gâteaux, qu’il reconnaît comme étant le gâteau au caca. Malgré la pauvreté des gens, le commerce des koblods a apparemment conquis les autres villes du désert.

Akakamo se fait vite remarquer et encercler par les gens et les soldats certains étaient éboulis et intrigués et les autres plutôt méfiants. Akakamo laisse la licorne et Migalo et les suit à l’intérieur. Les négociations ont pris à peu près d’un mois pour pouvoir trouver un compromis entre les deux parties et des solutions pour la ville et ses habitants. Akakamo leur a promis plus d’indépendance contre beaucoup de travail tout en étant loyal à Tieret. Il leur propose de se réunir avec les autres représentants des villes à l'hôtel de ville de Tieret pour une réunion vers la fin de l’année.

Le chef de la ville semblait être convaincu mais ça sera mieux une fois les promesses d’Akakamo seront réalisées. Le grand Akakamo fait pareil avec les deux autres villes, il a d’abord été kidnappé par les aigles du dessert, le groupe révolutionnaire, mais grâce à son charisme, il réussi à les convaincre aussi qu’il était possible de trouver une solution diplomatique au conflit. Il ne restait plus qu’aller à Tieret pour stabiliser la ville et assurer ses promesses.

Donc au bout de quatre mois de négociations et d’aventures, Akakamo était sur le chemin de Tieret quand Miagalo lui dit que c’est le meilleur moment de l’année pour faire le rituel pour ramener les chevaliers et que sinon il faudra attendre la prochaine année. Un dilemme important, mais suivant son instinct, il décide d’aller accomplir le rituel. Après tout, les villes avaient attendu bien longtemps sans qu’il s’en occupe, ça pourrait attendre encore un peu.

Akakamo et Migalo se dirige alors vers la forêt brune pour tenter de ramener l’ordre des chevaliers-licornes. Sur le chemin, Migalo lui raconte plus en détails leur histoire, avec quelques explications d’Aeline de temps en temps. Il y a très longtemps, un dragon menaçait une ville à l’est “Shamba” que les chevaliers protégeaient, ni Aeline ni Migalo ne savent le secret de cette ville. En tout cas, les 13 chevaliers sont partis l’affronter. A leur tête, le vaillant Kamara, le chevalier humain que tous les autres suivaient. La bataille fut rude, mais dans une puissante attaque finale, le grand dragon vert fut tué par Kamara. Mais 12 chevaliers périrent durant la bataille, et seul leur chef Kamara survécu. Grièvement blessé lui aussi, recouvert du sang du dragon, il fut contaminé et sa peau se verdit tandis que des écailles apparaissaient. Sa licorne était mortellement blessé, elle-aussi, mais dans un dernier élan, elle forgea un pacte entre Kamara et les autres chevaliers : un jour, lui ou un de ses descendants reviendrait sur le champs de bataille, chevauchant aussi une licorne, et grâce à la magie de la licorne d’Kamara, il serait en mesure d’appeler les autres chevaliers à la vie.

C’est en voyant Akakamo que Migalo a su directement qu’il s’agissait du descendant d’Kamara et donc son seigneur, même si ça ne disait rien à Akakamo. Il le suivit néanmoins, et en arrivant sur le lieu indiqué par Migalo, un brouillard mystique se leva. Et Akakamo fut entouré de cavaliers fantomatiques chevauchant des licornes. La licorne d’Akakamo lui promit de rester à ses côtés durant l’épreuve, car pour convaincre les chevaliers de rejoindre Akakamo dans le plan des vivants et de le suivre, Akakamo devait vaincre leur fantômes un par un. Il enchaîna alors 12 combats très difficiles, terrassa les premiers chevaliers par la force de son bras et sa lance magique, crachant son souffle dragon pour en défaire en autre, réussissant à se soigner avec l’aide de sa licorne, juste assez pour enchaîner le combat suivant. Akakamo tenait à peine debout, grièvement blessé, lorsqu’il réussit à vaincre le dernier chevalier. C’est alors que les 12 chevaliers réapparurent, à dos de licorne. Et les 12 licornes mélangent leur magie pour soigner Akakamo, et les chevaliers s'agenouillèrent devant lui, et lui promirent de l’aider dans sa quête et leur loyauté.

Ils se dirigent tous vers la forêt pour se reposer. Les licornes quant à elles, elles étaient contentes de pouvoir se réunir de nouveau.

Akakamo ressentit un lien fort qui le lie à ces chevaliers mais il ne comprenait pas pourquoi Il avait un mal de tête atroce au début. Au bout de deux semaines, il a commencé à pouvoir contrôler ce lien qui est une sorte de télépathie avec les autres chevaliers.

Accompagné de ses nouveaux compagnons de l’ordre des chevaliers-licornes, Akakamo se dirige vers les villes du dessert, et récupère les dirigeants de chaque ville pour aller à Tieret. Les chevaliers-licornes les escortent jusqu’à Tiret et restent à l’entrée de la ville.

Sur place, une grande réunion a lieu. Objectif : négocier en une semaine les conditions de paix entre Tieret et les autres villes. Une fois à Tiret, Akakamo en profite pour envoyer un message via la pierre de communication à Jarod, pour qu’il soit témoin de la fin de la réunion.

Pendant la réunion, la présidente de l’université est réticente à tout changement : la mission sacrée est plus importante que tout, et changer le système pourrait tout perturber. Mais elle sait qu’Akakamo connaît son secret, et sait qu’elle ignore c’est quoi, la mission sacrée. Mais elle sait qu’Akakamo et son conseiller la connaissent. Mais Akakamo ne peut rien dire car la présidente sait que ces amis l’ont attaqué. La situation est tendue.

Finalement, la présidente décide de quitter la réunion, en refusant de cautionner tout engagement pris, la situation devient très tendu, mais Akakamo et Eret arrivent à convaincre les gens de rester, et promettent de convaincre le présidente de se rallier à eux avant la fin. Ils décident donc de mettre un système en place, où chaque ville serait gouverné par un triumvirat, constitué d’un chef, de son conseiller et d’un représentant de l’université, comme à Tieret, mais les autres villes n’ont pas envie que leur conseil soit soumis à celui de Tieret. Mais Eret a peur que les habitants de Tieret soient mécontents si les autres ne sont pas soumis à Tieret, les négociations sont longues et difficile.

Tout à coup, un groupe armée s’empare du bâtiment et fait prisonnier Akakamo, Eret, et tous les représentants des autres villes. C’est l’ancien premier conseiller qui, en magouillant, a réussi à être libéré et tente un coup d’état. Par surprise, ils attachent une corde magique à Akakamo qui bloque ses pouvoirs et affaibli sa force, pour l’empêcher de se libérer.

Pendant plusieurs heures, la situation est très risquée, Akakamo est condamné à mort. Mais au moment où il est amené sur la place publique pour être exécuté, une grosse tempête magique apparaît et propulse les gardes, et Jarod et la présidente apparaissent magiquement à côté d’Akakamo. La présidente crée un bouclier autour d’eux pendant que Jarod libère Akakamo et lui propose de l’emmener avec lui en sécurité. Mais Akakamo refuse : retrouvant ses pouvoirs, il appelle télépathiquement son armée. Avec son épée et son bouclier que Jarod lui a apporté, il tient en joue tous les gardes qui l’entoure, soutenu par les deux mages, jusqu’à l’arrivée d’une armée de chevaliers à dos de licorne qui viennent le soutenir. En très peu de temps, l’armée de l’ancien premier conseiller est vaincue, tandis qu’Akakamo lui-même tua le premier conseiller lors d’un impressionnant combat singulier. Akakamo en profite pour récupérer la corde magique avant de continuer les négociations.

La paix revient à Tieret, et les dirigeants sont reconnaissant à Akakamo de les avoir sauvé. La présidente accepte de participer à la réunion, et propose un autre système : chaque ville est réellement indépendante, mais elles sont unies. Et elle propose qu’Akakamo, en tant que leur sauveur, soit le représentant de l’union des villes. Un genre de chef honorifique qui représente Cités-Unies, prenant le titre de Gardien des Cités-Unis. Dans les jours qui suivent, un monument apparaît mystérieusement au centre-ville de Tieret à l'effigie d’Akakamo sauvant la ville. Finalement, Akakamo part en direction de Frontière : cela fait longtemps qu’il n’y est pas allé. Il laissa ses chevaliers-licornes assurer la sécurité des Cités-Unis pour le moment, le temps d’être certain que la paix soit assurée, puis part pour Frontière.


Les Terres Sauvages (par Atieris / Adriana)

Atieris venait de quitter Tieret depuis maintenant quatre mois. Le premier mois, elle l'avait passé en présence de Gratouille, le roc qu'elle avait sauvé des scorpions dans le désert à l'est de Tieret. Pour une rodeuse comme elle, fréquenter une créature aussi majestueuse était une chance inégalée. Mais elle le savait, ses compagnons comptaient sur elle : les terres de l'est étaient un endroit vaste et riches en aventures, et les longs trajets ralentissaient les voyages. Alors, Atieris avait formé le plan de dompter des créatures qui leur serviraient de montures, à elle et ses compagnons. Mais Gratouille, s'il était prêt à les aider, ne serait jamais une créature domestiquée.

Il lui est alors revenu à l'esprit les différents récits qu'elle avait entendu sur les voyages de ses amis. A deux reprises, ils avaient rencontrés des hippogriffes : la première fois, elle avait fui avant d'être mangé par Frère Touche la seconde fois, elle avait fini brûlé par Jarod qui l'avait pris pour une menace contre un Siegfried sans défense. La deuxième rencontre avait eu lieu dans les montagnes au nord ouest de Tieret, aussi Atieris décida de s'y diriger pour trouver le nid. Le voyage fût difficile pour une aventurière solitaire, mais malgré l'affection qu'elle portait à ses amis, elle savait qu'il valait mieux qu'elle soit seule plutôt que d'empêcher ses amis d’attaquer à tort et à travers. Trois mois durant, elle arpenta les terres montagneuses, faisant face à de multiples rencontres dangereuses. Et enfin, elle trouva le nid.

Les créatures étaient nombreuses, une douzaine d'adultes et quelques petits. les quatre mois qui suivirent, elle les passa en leur compagnie jusqu'à se faire accepter comme un membre de leur clan. Grâce à ses dons, elle communiqua avec eux, leur raconta les aventures qu'elle vivait avec ses compagnons, modifiant les histoires pour les rendre compréhensibles par les animaux. Les histoires les passionnaient, mais ils restaient réticents à se mettre en danger par soif d'aventures. Les hippogriffes avaient naturellement tendances à se montrer amicales, mais n'accordaient pas leur soutien facilement. Atieris commençait à désespérer sur la réussite de son projet, quand la créature attaqua.

Elle avait entendu parler de rumeurs, bien sûr : des statuettes en or retrouvées près de statuettes en pierre dont on savait qu'il s'agissait du fruit d'une pétrification de basiliks. La rumeur voudrait qu'il existe une telle créature, capable de transformer non pas en pierre mais en or, mais elle n'y avait pas cru, jusqu'à ce que trois hippogriffes se retrouvent transformé en or sous ses yeux, lors de l'attaque de la créature. La situation semblait désespérée, car la créature était puissante et d'autres hippogriffes tombaient peu à peu sous ses attaques. Difficile pour Atieris d'aider ses amis sans ouvrir les yeux et risquer d'être transformé. Alors elle s'éleva parmi les hippogriffes, et communiqua son plan avec eux : acceptant aveuglément son plan désespéré, ils volèrent autour du monstre, lâchant des cris pour aider Atieris à repérer la bête sans ouvrir les yeux. Celle-ci banda son arc, se concentra sur le son, et tira : la flêche se ficha directement dans un des deux yeux du basilisk. La bête hurla de douleur, et pris la fuite avant qu'Atieris n'ait pu achever la bête.

Atieris aida alors les créatures pétrifiées jusqu'à leur permettre de reprendre bien, bien contente qu'aucun de ses vénales compagnons ne soient là pour proposer de fondre l'or au lieu de sauver les animaux. Mais son acte héroïque avait impressionné les hippogriffes. Plus encore, y avoir pris part avait réveillé chez eux leur envie d'aventure. Les quatre mois qui suivirent, les créatures voyagèrent avec Atieris. Pour faciliter la logistique, ils s'installèrent à proximité de la Tour de Cristal, entre Frontière et Tieret. Certains hippogriffes s'occupèrent de construire leur nouvel habitat et de faire leur nouveau nid dans la forêt à proximité, tandis qu'Atieris apprenait aux autres à servir efficacement de montures. Mais voilà que l'année se terminait, et son envie de retrouver ses compagnons poussa Atieris à quitter ses amis. Elle parti alors en direction de Frontière sur le dos de Roberta, la plus vaillante des hippogriffes, en promettant aux autres qu'elle reviendrait, et que bientôt, eux aussi partiraient à l'aventure.


Le Nouveau Kastromancien (par Jarod / Vassily)

Le vieille homme leva la tête de son document, et regarda le jeune homme à la peau bleue assis devant lui. Un air intrigué sur le visage, il lui demanda :

- "Je constate que votre rapport est particulièrement bien détaillé, même si vous avez toujours tendance à romancer un peu trop les faits. J'ai tout de même une question pour vous. Dites-moi, jeune homme, êtes-vous satisfait de votre travail ?"

Surpris, Jarod mit quelques secondes à répondre :

- "Eh bien... Oui, oui.. Oui ! J'ai pu intégrer de nombreux éléments à nos chroniques, participer aux développements des terres de l'Est, j'ai pu assister aux actes héroïques de celui que je crois être l'élu de la prophétie, et...

- Oui, vous venez de dire le mot-clé : vous avez "participé". Vous êtes un bon élément pour les chroniqueurs, Jarod, vous savez retranscrire ce à quoi vous avez assisté, et vous êtes assez courageux pour aller là où la majorité refusent même de penser à se rendre. Mais vous avez toujours du mal à accepter notre précepte de base : nous, la Guilde des Chroniqueurs, nous sommes des observateurs. Nous ne faisons pas l'Histoire, nous y assistons !

- Mouais, je sais... Mais bon, ça empêche pas d'intervenir un petit peu si ça peut permettre à l'Histoire d'être un peu plus intéressante", marmonna Jarod, contrarié.

Son mentor, Thormas, le regarda un instant sans rien dire. Puis reprit :

- "Et cette histoire de "route bleue" que vous voulez créer, c'est un moyen d'améliorer l'histoire, pour reprendre vos mots?

- Akakamo est Premier Conseiller à Tieret, c'est un endroit important. Un endroit clé, j'en suis certain. Il fallait trouver un moyen de relier plus facilement cette ville avec Frontière.

- Et c'est pour cela que vous vous êtes intéressé à... (Thormas fronça les sourcils pour déchiffrer le mot écrit sur son parchemin) à la casserolemancie ?

- La Kastromancie. Ca s'appelle de la Kastromancie"


Une explosion retentit dans le bureau de Bargle. Celui-ci, concentré sur son travail, mis quelques secondes à réagir. Puis, grommelant, finit par se lever pour descendre dans le bureau de son nouvel apprenti. Sans surprise, celui-ci s'activait magiquement à éteindre le plus vite possible l'incendie en cours. Le kastromancien resta un moment à regarder Jarod, puis activa son propre sort pour éteindre les flammes.

- "Je peux savoir comment c'est arrivé ?

- Je sais pas, j'étais... enfin, je, j'ai...", bafouilla Jarod

- J'ai moi-même eu quelques accidents de ce genre quand j'ai démarré l'étude de la kastromancie. Mais je suis étonné de voir que tu arrives à provoquer de tels dégâts, alors que tu n'en es qu'à étudier simplement l'architecture..."

Jarod resta sans rien dire, penaud. Il n'avait jamais été très patient dans les études. En tant que chroniqueur, il aurait dû être prêtre, et vénérer le concept du savoir, mais passer plus qu'une heure à étudier des textes sacrés pour réussir péniblement à lancer un petit sort alors que sa magie bouillait instinctivement en lui l'avait toujours rendu impatient. En apprenant la kastromancie, il s'attendait à faire des choses délirantes, mais il n'avait pas le droit de l'étudier sans connaître rigoureusement les bases de l'architecture.

- "Et donc, comment cette explosion a eu lieu? redemanda Bargle.

- Bah, je lisais un passage difficile, et j'étais pas sûr de bien comprendre, alors j'ai un peu forcé la main aux choses pour mieux comprendre, mais ensuite, il y a eu un coup de vent, et la bougie s'est éteinte, alors j'ai voulu l'allumer mais là, ça m'a échappé...

- Très bien, très bien, je vois... Bon, je pense que je ne m'y prends pas de la bonne manière, ça ne marche pas de vouloir t'inculquer la science du batiment en t'interdisant d'utiliser ta magie chaotique. On va tenter les choses autrement : je vais t'expliquer les bases de la kastromancie, et on va voir si tu arrives tout aussi instinctivement à faire quelque chose d'un peu fiable. Alors, allons-y : pour faire de la kastromancie, il y a plusieurs étapes. La première, c'est de concevoir le monument qui te servira de base. Ne prends pas en compte les lois de la physique, cela n'a aucune importance. Ensuite, tu crées ce monument dans ta tête, puis tu le façonnes de façon réduite. Une version miniature, mais qui doit être parfaitement fidèle à la version taille réelle que tu veux créer. Puis, je te montrerai comment faire, tu insuffleras ta magie dedans pour la transformer en graine, que tu planteras. Avec du temps, le monument grandira. Plus tu développeras ta magie, plus tu pourras créer des monuments et de plus en plus grand. Et alors, chaque monument pourra t'apporter certains sorts en fonction de comment tu l'auras fabriqué.

- Mais Maître, comment utiliser de la magie si le monument est à distance ?

- A partir d'un monument, tu pourras extraire une autre graine qui te connecteras au monument original. Tu devras bien sûr faire attention à ne pas abimer les miniatures que tu auras sur toi.

- Et les monuments, ils doivent ressembler à quoi?

- Ma foi, cela dépend de ce que tu veux représenter. Tu as une idée en tête ?"


- "Et donc, vous avez passé une année entière à étudier avec votre maître kastromancien?", demanda Thormas.

- Pas tout à fait. Au bout de huit mois, je suis parti. Maître Bargle pense qu'il faut que je pratique un peu, que j'aille parcourir le monde et y implanter mes monuments, pour me développer par moi-même. Plus tard, quand j'aurais acquis une certaine maîtrise, je continuerai ma formation.

- Je vois. Et donc, vous avez construit des "monuments", j'imagine ?

- Oui, trois pour le moment. Le premier devant la tour de mon Maître, c'était mon test pour vérifier si je méritais mon titre de kastromancien. Maître Bargle trouve mon architecture un peu triste, je crois, il aime bien les formes originales, mais je suis trop habitué à jouer les chroniqueurs, j'y ai forcément vu l'occasion d'y représenter des évènements intéressant. J'ai donc créé une statue de Mur, Dory, Frère Touche et Galdor affrontant le kraken. Et j'ai planté un monument en arrivant à Frontière, elle représente Turin, Amnon, Arnor et Siegfried libérant le titan de la forêt. Et bien sûr, j'ai placé un monument à Tieret avant de venir ici...


Jarod était enfin arrivé à Tieret. Grâce au cadeau de Bargle, le trajet était un peu plus rapide, et surtout moins fatiguant. Bien sûr, il n’avait pas eu le temps de finir sa formation, mais Bargle préférait qu’il parte s’entraîner et qu’il revienne plus tard, ce qui tombait bien : Jarod avait reçu un message important d’Akakamo. Une réunion allait avoir lieu à Tieret pour unifier les villes, et Jarod voulait être là pour y assister.

Mais en arrivant à Tieret, il découvrit la ville dans un chaos total : l’ancien premier conseiller avait réussi à s’échapper, avait réuni un groupe de mercenaires et de fidèles à sa cause, et avait kidnappée les dirigeants des différentes villes ! Jarod eu du mal à croire qu’Akakamo puisse avoir été fait prisonnier, mais en enquêtant, il apprit qu’il était attaché avec un objet bloquant ses pouvoirs et sa force. Chose étonnante : la présidente de l’université, Saani Al Sahai,  n’était pas à la réunion. Une trahison de sa part ? Peu probable : l’université s’était entouré d’un champ de protection pour éviter que l’ancien conseiller ne les attaque, mais ne semblait pas vouloir intervenir davantage.

Utilisant sa magie, Jarod traversa le champ de protection en se téléportant à l’intérieur. Il avait prévu d’entrer discrètement, mais un effet chaotique se produisit qui le fit briller d’une  puissante lumière. Autant pour la discrétion … Survolant l’université, il se dirigea à la fenêtre de la présidente et s’y téléporta directement pour lui parler. La discussion fut quelque peu tendue, mais Jarod finit par apprendre ce qui s’était passé. Saani en voulait toujours à Jarod d’avoir participé au raid qui l’avait blessé, tandis que Jarod lui reprochait d’avoir menti aux habitants de Tieret au sujet de la mission sacrée.

Finalement, à force, ils finirent par se mettre d’accord : Saani ne voulait que le bien de l’université, et n’avait pas osé avouer qu’elle ignorait ce qu’était la mission sacrée, de peur que le jour où elle le découvrirait, l’université ait perdu déjà trop de pouvoir pour la remplir. Jarod fut hésitant, mais grand sensible qu’il est, finit par acquiescer. Pour l’instant, il garderait l’information sur la prophétie qu’Aéline lui avait révélé, ainsi que le parchemin de l’université, mais acceptait de couvrir l’université et d’aider la présidente. En échange, celle-ci l’aida à libérer Akakamo.

Akakamo avait été condamné à mort, mais au moment de l'exécution, Jarod invoqua une tempête autour de la potence, Puis lui et Saani se téléportèrent à ses côtés. Protégé par le bouclier magique de la présidente, Jarod pu détacher Akakamo et lui proposa de s’enfuir, mais c’était sans compter le courage du paladin. Saisissant son épée que Jarod lui avait apporté, il combattit les gardes, soutenu par Jarod et Saani, jusqu’à l’arrivée d’un groupe de chevaliers à dos de licorne qui, sous les yeux ébahis de Jarod, vinrent soutenir son héros. Le soir même, il commença à sculpter le monument à l’effigie de son héros, entouré de ses chevaliers licornes, doté du bouclier du réunificateur, et soutenu par son conseiller bleu. Les jours suivants, le monument trônait dans la place principale de la ville.


- “Du coup, Akakamo dirige aujourd’hui Tieret, c’est ça? Demanda Thormas.

- C’est un peu plus compliqué que ça, mais on peut le résumer ainsi. C’est un titre honorifique, mais c’est lui qui est à la tête des Cités-Unies. Pour le moment, la présidente lui est fidèle, et j’avoue qu’en vrai elle est sympa. J’ai passé quelques temps avec elle et les autres mages à l’université, sous le titre d’Archimage Bleue de la Tour de l’Ouest, même s’ils ont pas trop l’air de savoir c’est quoi un archimage.

- Mais dans vos rapports précédents, vous sembliez très négatif au sujet de la présidente ?

- Oui bon ça va, tout le monde peut se tromper...

- "Je vois... Et au sujet de Tieret, justement, si j'ai bien compris votre objectif, vous voulez construire donc une route magique qui relira la ville jusqu’à Frontière ?

- C'est mon objectif à long terme, mais c'est clairement pas pour de suite", répondit Jarod. "C'est de la kastromancie de haut niveau,mais je pense qu'un jour j'arriverai à créer une route bleu qui accélèrera les trajets. D’ailleurs, j'ai bataillé souvent avec Maître Bargle pour qu'il me dise à quoi allait servir la sienne, de route, la violette, mais il se contente de rigoler en disant qu'il veut pas gâcher la surprise...".

- Je vois...".

Thormas resta un moment plongé dans ses pensées. Jarod trépignait sur son siège, il avait hâte de repartir. En théorie, Akakamo avait dû arriver à Frontière à l'heure qu'il est, et il avait hâte de le rejoindre pour avoir comment s'était passé ses dernières aventures. Et les autres aussi, chacun d'eux allaient certainement lui ramener des histoires passionnantes qui viendraient enrichir ses chroniques. Finalement, après quelques longues minutes, Thormas reprit la parole :

- "Nous avons beaucoup débattu avec mes collègues. Comme tu le sais, nous avions d'autres aspirations pour toi que de t'envoyer sur les terres de l'Est. Mais ton imprévisible magie a rendu ça impossible...

- Oh pas de soucis, les Terres de l'Est sont un endroit fabuleux ! Et puis, Akakamo est...

- Oui, Akakamo, ton paladin draconique. Nous étions sceptiques au sujet de la Prophétie, mais le rapport sur les évènements de Tieret, et sur la façon dont il a pris la place de Premier Conseiller, puis le titre de Gardien des Cités-Unis... C'est effectivement impressionnant.

- Vous voulez dire que... vous y croyez ? Ca y est, vous croyez à la prophétie du Roi de l'Est ? s'exclama Jarod, entousiaste.

- Disons que nous l'envisageons, modéra Thormas. Ces éléments sont troublants, et nous voulons bien admettre qu'il est "possible" que la prophétie soit plus sérieuse que nous ne le pensions"

Jarod était rayonnant. Il avait cru à cette prophétie depuis le jour où il était tombé dessus. Comme un écho à son envie de voyage vers l'Est, elle s'était ancrée dans son esprit, et en dépit du sceptiscisme de ceux de sa Guilde, il s'était lancé à l'aventure pour assister à sa réalisation.

- "Nous avons toujours du mal à imaginer comment quelqu'un serait capable d'y créer un royaume. Mais à tout hasard, nous avons donc décidé de t'attribuer davantage de moyens", reprit Thormas. Il saisit la petite cloche sur son bureau qu'il sonna, et un discret jeune homme rentra dans le bureau.

- "Je te présente Seanbit. C'est un apprenti Chroniqueur. Contrairement à toi, il a été particulièrement assidu dans sa formation, et est aujourd'hui un prêtre du savoir accompli. Il va t'accompagner jusqu'à Frontière, et s'occupera de retranscrire tes chroniques, afin de pouvoir nous les retranscrire plus rapidement.".

Jarod jugea le jeune homme du regard : il avait tout à fait l'air du petit gringalet jamais sorti d'une bibliothèque. Mais après tout, pourquoi pas...

- "Attention, reprit Thormas. Il pourra t'accompagner jusqu'à Frontière, mais je préfèrerai autant que tu ne l'amènes pas au delà sauf si nécessaire. Les terres de l'Est sont dangereuses, et...

- Oui, pas de soucis, je m'assurerai qu'il ne lui arrive rien, le rassura Jarod.

- "Très bien. Contente toi de lui faire ton rapport chaque fois que tu rentres à Frontière, et il nous les fera parvenir au fur et à mesure; Tu es bien sûr autorisé à raconter aussi vos aventures aux habitants de l'empire comme tu le fais jusqu'à présent". Thormas regarda Jarod un moment puis se détendit un peu. "Bon, sinon : cette kastromancie, ça m'intrigue un peu. Que dirais-tu de me faire une petite démonstration ?"

Enthousiaste, Jarod se concentra et prépara son sort.


La route se dressait devant Jarod et le jeune apprenti chroniqueur. Il leur faudrait trois jours pour atteindre Frontière, en tenant un bon rythme de marche.

- "C'était vraiment impressionnant, Chroniqueur Jarod, dit Seanbit.

- Oui, c'est sûr. Je ne suis pas sûr que Thormas soit de cet avis"

Le souvenir du regard furieux du Chroniqueur tandis que les ouvriers travaillait à reconstruire les deux murs manquant de son bureau restait vivace dans l'esprit de l'ensorceleur bleu.

- "Bah, de toute façon, détruire un mur par accident, je faisais déjà ça avant de faire de la Kastromancie, on est plus à ça près... Allons-y, mes compagnons m'attendent à Frontière !"


Galdor le brulé, Le Prophète Défiguré, Galdor l’aventurier (par Galdor / AndrĂ©)

C’est le cœur léger que Galdor s’endormit ce 25 mars au soir après un long voyage à travers les déserts de l’est. Ayant une nouvelle fois échappé de justesse à la mort et triomphé face à une créature légendaire, il était enfin venu le temps de se reposer à Tiéret. Lorsqu’il se réveille alors qu’il croit être un milieu de la nuit c’est à une réalité bien différente qu’il se confronte.

Au début tout est confus, il se croit en plein jour puis réalise qu’il se trouve dans une sorte de grotte éclairé par la vive lumière de nombreuses torches ici et là, cette caverne semble ouverte en son sommet. Il essaie de bouger mais ses pieds et ses mains sont solidement attachés par des cordages. Une voix sort de sa bouche implorant pitié et pourtant il ne lui semble pas avoir eu la volonté de parler, pourtant c’est sa propre voix et ce n’est pas la sienne en même temps ou plutôt c’est sa propre voix mais elle semble plus jeune comme venue du passé. Une autre volonté ou conscience est aux commandes de son corps, elle lui est bien familière. Il retrouve peu à peu ses esprits et analyse enfin ce qu’il lui arrive. Il lui semble être plongé dans un de ses souvenirs mais tout est trop réel, l’odeur et la lumière, la douleur des liens serrés sur ses membres, il est en train de revivre un événement du passé ? Son corps aurait voyagé dans le temps et fusionné avec son corps d’alors ? Depuis qu’il voyage dans l’est avec ses comparses de la guide du titan Galdor a vécu maintes situations extraordinaires et des plus étrange, il garde donc son calme et résume : il s’endort à Tiéret et se réveille dans un autre lieu dans un autre temps mais dans son propre corps duquel il semble distant comme si ce corps hébergeait 2 consciences.  Soudain il comprend enfin quel événement il est en train de revivre et se souvient des circonstances qui l’avaient par le passé conduis en ce lieu à cette heure. Cet événement avait été, jusqu'à présent, comme endormi ou effacé de ses souvenirs, fait étrange puisque c’est ce jour là que son destin s’est mis en marche. Tout lui revint d’un coup à l’esprit.

En ce temps là il vivait au sein d’une communauté humaine dans une petite bourgade proche des montagnes avoisinant la capitale de la région nord de l’empire et exerçait comme précepteur chez la riche famille de la capitale. Un jour, une escadrille d’adepte de Talos, le seigneur des tempêtes descendit de la montagne (où les adeptes avaient vraisemblablement une cachette) et saccagea le village ne laissant rien de vivant sur son passage et capturant Galdor le seul non humain de la ville pour leur sacrifice à Talos lors du rituel de l’appel du tonnerre.

Le moment n’était pas propice à la remémoration des souvenirs mais à se focaliser sur le présent. A cet instant le rituel prit fin. Son corps, qu’il ne contrôlait pas, leva la tête et il revécu cet instant terrible : un amas d’énergie électrique s’accumulait dans le ciel au dessus de l’ouverture de la caverne pendant que tous les adeptes en cœur psalmodiaient la dernière phrase de l’incantation rituel. La foudre s’abattit sur Galdor. Ainsi il sentit une nouvelle fois ce feu l’envahir suivit par cette douleur, ses entrailles se déchiraient, enfin un sentiment étrange de délivrance et de plénitude comme si une force longtemps enfouis en lui venait enfin d’être libérée puis le silence. Autour de lui, après quelques instants d’euphorie la perplexité se laissait lire sur le visage de ses kidnappeurs avant de faire place à la peur. Le corps de Galdor presque nu pour l’accomplissement du rituel devint de plus en plus rouge, presque flamboyant. Certains adeptes sentant instinctivement le danger commencèrent à fuir trop tard, une immense déflagration jaillit de Galdor et toute la grotte fut ravagée par les flammes. Galdor lui même ne put se protéger du retour de flamme et fut violemment brûlé. Son corps tomba au sol inerte pourtant l’aventurier continua à voir au travers des ses yeux et il eut une sensation étrange, son esprit n’était plus contenu. Il se concentra et au bout de quelques secondes pris le contrôle. Galdor se releva nu, les quelques vêtements qu’ils portaient avaient fondu et brulé avec sa peau. Il repéra à terre proche de lui sur un cadavre calciné un manteau curieusement intact, il le prit pour s’en vêtir. Dans la salle il ne restait apparemment personne d’autre de vivant, ce fut en fouillant dans un tas de cendres, reste d’un adepte carbonisé qu’il trouva une pierre et grâce elle il espérait avoir trouvé la chance d’aider son moi du passé. Galdor se focalisa sur la pierre espérant qu’il s’agissait bien de la pierre indispensable à l’utilisation de sa magie. De l’agitation commença à se faire entendre de l’extérieur de la caverne, les adeptes de Talos ne restèrent pas très longtemps sans agir, un homme apparut devant l’entrée, se tint quelque instant immobile face au chaos de la scène et fut rejoint par une dizaine d’acolytes. Ils virent devant une forme humanoïde au visage brûlé et difforme enroulé dans le manteau bleu nuit de leur maître de culte. Leur stupéfaction laissa le temps à l’aventurier de lancer son sort, il disparu sous les yeux de ses ravisseurs se fondant sous forme de gaz aux vapeurs et fumées qui s’élevaient dans les airs et s’échappaient par l’ouverture supérieur de la cachette dévastée.

Il s’agissait maintenant de fuir le plus vite possible, les adeptes se mirent en mouvement et débutèrent la chasse à l’homme responsable de ce massacre. Galdor le Brulé incapable d’agir et paralysé laissa donc le complet contrôle à Galdor l’aventurier. L’aventurier se souvint qu’effectivement à l’époque ses faits et gestes semblaient dirigés par une volonté différente mais familière en lui, une volonté capable de lancer des sortilèges. Tout fut clair désormais, tout c’était déjà déroulé ainsi mais comment avait-il pu oublier tous ces détails, toutes les circonstances si particulières qui marquèrent sa venue au monde en temps que manipulateur de la toile. Galdor avait beaucoup appris au contact de ses amis de la guilde du titan et grâce à l’expérience acquise il pu survivre pendant ce mois de cavale. Il parvint à chasser de modestes proies en reproduisant les techniques de survie et de chasse d’Atiéris, il pu cuisiner grâce à ses souvenirs des expériences culinaires de frère Touche, il réussit à se cacher de se poursuivant dissimulé dans l’ombre comme il avait vu faire par Turin. Il du parfois voler nourritures et vêtements gardant toujours sur lui ce manteau bleu nuit : la marque de ses ennemis qu’il ne doit jamais oublier. Pendant le voyage Galdor le brulé reprenait peu à  peu conscience, assez pour se rendre compte qu’il se déplaçait en direction de la capital de l’empire. Le deux Galdor apprirent également à communiquer dans une sorte de fragile contact télépathique. Le plan était donc de se réfugier dans le temple de Mystra ennemis du dieu Talos le temps de permettre à Galdor le brûlé de retrouver ses forces et permettre à l’aventurier de reposer son esprit mis à rude épreuve.

L’appellation de « Brulé » vient de la première fois ou Galdor vit son corps mutilé après les soins apporté par les prêtres du temple de Mystra. Son origine elfique était méconnaissable, son visage complètement brulé, ces deux oreilles n’était plus que 2 petits trous de part et d’autre de son crâne, il n’avait plus de cheveux, ses yeux étaient devenus d’un rouge étincelant et sa peau cuivre reluisait d’autant plus du fait des cicatrices de ses brûlures. Il chercha donc des vêtements pour cacher chaque partie de son corps y compris son visage. Galdor le brulé ne parvenait pas à trouver une quelconque tranquillité, la crainte d’être retrouvé par les suppôts de Talos le poursuivrait partout dans l’empire. Après avoir demandé conseil à son autre lui il décida de partir, de toute façon l’un d’eux savait déjà que leur destin s’accomplirait ailleurs, bien plus à l’est, à la tombé de la nuit ils prirent donc la direction de Frontière.

Galdor voyagea à travers l’empire sous l’identité d’un soldat rentrant dans son village natal, en effet il avait discrètement emprunté une armure de soldat à l’armurerie la nuit avant de partir se disant que le culte de Talos ne le chercherait pas sous ce déguisement. Il arriva sans encombre à Frontière, laissa son déguisement de soldat avant d’entrer en ville pour prendre une nouvelle identité et une nouvelle apparence: manteau bleu nuit et cape ne laissant qu’entrevoir son terrible visage. Galdor l’aventurier qui avait passé les 5 dernières années à arpenter les terres de l’est et longtemps séjourné à Frontière avait une parfaite connaissance de la ville et de certains habitants parfois même leurs besoins leurs secrets et les évènements futurs qui allaient se passer en ville. En reproduisant ce qu’il savait du talent oratoire de Jarod, son ami de la guilde du titan, et grâce à quelques tours de prestidigitations, Galdor parvint sans trop de difficultés à se faire passer pour une sorte de voyant, le titre de prophète défiguré circula rapidement. Ainsi il permit à l’aubergiste de la l’auberge de la ligne de cumuler les fonds nécessaire à la reconstruction de l’auberge après un grave incident qui devait arriver quelques année plus tard. Le Brûlé profita ensuite du passage de Jaspar Collinadous pour gagner Tiéret. En route il lui prodigua quelques conseils comme celui de ne pas hésiter, s’il le pouvait, à aider des aventuriers perdus dans les terres de l’est. Ce à quoi il répondu que cela n’arrivait jamais, et qu’à sa connaissance les seuls humains courageux de l’empire était eux deux dans cette caravane et qu’il n’en avait jamais vu d’autre aussi loin à l’est. Galdor dit que cela arrivera et qu’à ce moment là il pourra repenser à cette conversation avec le sourire et se rappeler que Galdor le Brulé avait eu raison. Ils rirent de bon cœur tout en tenant le pari. Jaspar ne fut pas tellement surpris en apprenant que son compagnon de voyage connaissant l’existence de Tiéret tellement ses conversations avec lui et ses propos étaient étranges.

Arrivé à Tiéret, joyaux de l’est Galdor l’aventurier conseilla à Galdor le brulé de se rendre à l’université de l’invisible et de participer au concours d’entré des mages, il se chargerait lui même de lui faire passer l’épreuve. Le concours consistait à gagner 2 combat à mort contre de futurs apprentis mages. Les vainqueurs de chaque combat avaient la possibilité de garder comme trophée toutes les possessions des vaincus. Le premier combat fut facile : boule de feu, mort. Le deuxième fut difficile, le corps de Galdor n’avait pas encore l’endurance acquise par l’aventurier et il se trouva vite à bout de souffle contre un adversaire expérimenté à la défense très solide, il se battait à l’épée et bouclier et enchantait ses armes. Une boule de feu fut en partie neutralisée par le bouclier, les images miroirs réussirent à tromper les attaques d’épée. Galdor tomba ensuite à terre suite à une violente charge au bouclier, un coup d’épée allait s’abattre sur son visage quand il disparu pour apparaître instantanément 30 mètres derrière le guerrier à l’aide du sort porte dimensionnelle. Confus, le guerrier ne pu pas éviter les 2 orbes de foudres lancées par l’ensorceleur qui triompha. Galdor le Brulé se réveilla dans une chambre, il se rendit compte qu’on lui avait prodigué les premiers soins, il se trouvait en pleine forme. Il reçu rapidement la visite de Saani (truc bidule) la directrice de l’université. Elle lui expliqua que suite au combat il s’était évanoui et avait donc raté la cérémonie d’accueil des nouveaux apprentis il y a 8h. Elle venait donc le voir comme de coutume pour expliquer personnellement au nouveau ce que l’on attendait de lui. Elle lui expliqua tout d’abord que cette pièce était sa chambre au sein de l’université, tous les étudiants en avaient une et que cette armoire de cristal magique contenait ses effets : son manteau bleu nuit magique dit-elle ainsi qu’un bouclier de grande qualité retrouvé sur le cadavre de son dernier adversaire. Cette armoire magique avait une serrure elle aussi magique, une fois activée par un mot de pouvoir psychique, seuls ceux connaissant ce mots pouvaient ouvrir cette armoire. Galdor la questionna ensuite sur la nature magique de son manteau car pour lui se n’était qu’un manteau certes d’excellente qualité mais sans particularité magique. Elle lui répondit surprise qu’il était bien magique mais qu’il devait seul découvrir en quoi consistait son pouvoir et que cela pouvait être son premier sujet d’étude en tant qu’élève de l’université. Elle lui remit une pièce en cristal symbole de son adhésion à l’université. Elle le questionna ensuite sur les origines de son apparence physique. Galdor raconta donc son histoire de manière parcellaire et confuse comme il l’avait vécu sans parler de l’autre Galdor en lui, il évoqua l’intervention probable d’une mystérieuse personne : seule explication possible qu’il trouva à son sauvetage miraculeux. Il raconta sa cavale, son exil, sa venue ici et lui dit que depuis il y avait comme une voix dans sa tête qu’il écoutait car ses conseils étaient toujours justes et grâce à eux il avait réussit à survivre, puis le Brulé laissa le contrôle à Galdor l’aventurier. Saani fut d’abord déstabilisée en entendant la même voix mais un autre ton plus confiant et sûre.

L’aventurier raconta sa version de l’histoire à lui, avec pour point de départ la nuit du 25 mars 6 ans dans le futur. Une rapide analyse magique permis à Saani de confirmer les dires de Galdor, en effet deux consciences presque identiques habitaient le même corps mais de la à croire qu’il venait du futur, il en faudrait plus pour la convaincre. Galdor dit alors ce qu’il savait de l’université, l’histoire de la mission sacrée (sans en révéler tous les détails inconnus de Saani elle-même), l’ancienne présidente sa faute et son exil, et assez de détails sur la configuration de la tour et des appartements de la présidente pour qu’elle lui accorde du crédit. Saani lui dit qu’elle devait réfléchir plus  sérieusement à toutes ces nouvelles informations ce à quoi Galdor répondit qu’il devait retourner sous peu dans l’ouest où son aventure démarra pour lui, il voulait le plus possible éviter de s’écarter du chemin qu’il avait suivit depuis sa première rencontre avec ceux qui allaient devenir les membres de la guide du titan, il devait donc retourner à frontière au plus tard le 30 juinard de l’an 1 pour y retrouver Atiéris, Jarod et Akakamo ce qui lui laissait encore un peu moins d’un an à Tiéret. Rapidement Saani se rendit compte des dispositions magiques naturelles exceptionnelles de Galdor, elle le poussa donc encore plus loin et prit en charge elle-même son enseignement pendant 6 mois. De plus sa connaissance de la région, des traditions et de la politique de Tiéret amena Saani à lui demander de plus en plus conseil et à se satisfaire de son point de vue plus neutre, une vision nouvelle de rapports, bien différente de celle de ces autres conseillés. Bien sur il n’était pas question de remettre en cause la mission sacrée. Dans ses recherches à la bibliothèque Galdor fut surpris de ne voir aucune information ou presque concernant un quelconque magie de soin, ou alors de très anciennes traces comme si un savoir c’était perdue. Il questionna Saani à ce sujet qui lui révéla que jadis il y eu a Tiéret un talentueux mage qui parvenait à insuffler une sorte de magie de soins dans ses cristaux, mais c’était un des conseillers, de la précédente présidente, Aéline et comme les autres il fut tué et son savoir perdu. Il ne restait qu’une seule de ses reliques, un cristal de restauration total, c’était plutôt une sorte de magie temporelle puisqu’il permettait à la cible de revenir à son état identique à celui qu’elle avait 5 ans auparavant, utilisable tout les 5 ans.

Galdor se mis donc en tête d’utiliser ce cristal sur lui-même afin de se débarrasser de ses brûlures qui le font tellement souffrir et après une minutieuse enquête il découvrit l’emplacement de ce fameux artefact. Lorsqu’il fut temps de partir pour Frontière, Galdor pris congés de Saani et lui dit qu’il se reverrait dans quelques années et que par on ne sait quelle magie il ne se souviendrait pas de son passage ici.  La nuit avant de partir, grâce à sa magie il se faufila dans le lieux où était conservé le cristal, l’utilisa sur lui et parti. La transformation ne se fit pas instantanément mais il sentit et vit son corps changer peu à peu jusqu'à la disparition progressive de ses brûlures en 1 mois juste au moment de son arrivée à Frontière. Quelques minutes après son arrivée, une douleur immense le déchira du plus profond de son être Galdor le brulé (plus brûlé) perdit connaissance devant l’auberge de la Ligne. Il se réveilla quelques heures plus tard dans un lit dans l’auberge, il ne se souvenait en rien de ses derniers mois passés à Tiéret, que très vaguement de sa cavale et de son arrivé à Frontière, il n’avait aucun souvenir de sa coopération avec Galdor l’aventurier.

Galdor l’aventurier se réveilla dans son lit à Tiéret avec un immense mal de tête, il se rappelait maintenant de toute son aventure, lorsqu’il sortit de sa chambre l’aubergiste surpris lui demanda quand il avait pris la chambre car il ne se souvenait pas l’avoir vu monter. Galdor ne répondit pas et régla une nuit. Il demanda la date, on lui répondit le 26 mars de l’an 6. 1 an s’était donc écoulé. Il sorti de l’auberge, se dirigea vers l’université, rentra dans la chambre, devant son armoire de cristal dit dans son esprit le mot de pouvoir et récupéra ses affaires qui attendaient depuis longtemps son retour. Il passa ensuite voir Saani, se présenta de nouveau sous le nom de Galdor le brulé lui dit, troublé, qu’il revenait du passé à l’instant. Elle compris donc immédiatement de quoi il parlait lui souhaita la bienvenu parmi eux. Ensuite il voulu s’enquérir des nouvelles de l’est afin de savoir se que ses amis de la guilde avait bien pu pouvoir faire pendant son année d’absence. Il était temps de se remettre en route pour de nouvelles aventures.


Un  long voyage (par Arnor / Audric, Frère Touche / Jérémy, Siegfried / Juan)

Qui pense/écrit : Arnor Siegfried Frère Touche

Arnor, Siegfried, Frère Touche sont tous trois au monastère de l’ours. Après quelques discussions les trois compagnons décident de partir à la recherche de l’homme dans la vision de Frère Touche. Selon Arnor, si Frère Touche a réussi à voir dans l’homme il devrait pouvoir le refaire. Il essaye donc de lui apprendre son sens primitif afin de repérer l’homme et de le rejoindre.

Arnor

‘Il est énervant le gros qui mange, il a pas l’air de comprendre. C’est pourtant facile comme tuer un Garisto’

Arnor (de sa voix habituelle, simple et naturelle): “On recommence. Tu réfléchis au trucs que t’aimes pas. Comme ton type avec un ours. Et tu te concentres TRÈS, FORT

Frère T :  “Mais moi je l’aime bien, il doit certainement connaître tous les bons champignons dans la forêt”

Arnor : Réfléchis à un truc qui t’énerves, comme...

Frère T: “Comme un plat sans épices!”

‘Il pense vraiment qu’à manger’

Arnor: Comme un plat sans épice… Ben ce type, il fait que des plats sans épices. Ca t’énerves. Maintenant tu te concentres TRÈS, FORT 

‘Il a l’air de beaucoup réfléchir, peut être qu’il va réussir à comprendre le sens primitif?’  

Frère T: “Je pense pas que c’est le genre de type à manger sans épice! Regarde cette cape, il doit aimer la bonne nourriture autant que les beau vêtements”
Arnor: “Bon tant pis on va juste directement au Nord-Est, moi je le sentirai!

Suivant les sens d’Arnor, nos Aventurier décident de passer par les montagnes pour retrouver la trace de l’homme au tatouage d’ours vivant mais pas trop. Arnor et Siegfried courant plus vite, ils courent à l’avant, se relayant pour se porter l’un l’autre et ne jamais s’arrêter en chemin pour dormir, ni même pour manger. Frère Touche, quant à lui, les rattrape la nuit, profitant de ses talents de Moine de l’ombre.

Arnor

‘Ca fait six jours qu’on est dans les montagnes. C’est bien les montagnes, ça me rappelle chez moi. Siegfried a arrêté de bouger dans mon dos. Il doit enfin dormir, il finit toujours par s’endormir quand il lit le livre d’invocation des êtres maléfiques. Je préfère quand il s’endort, sinon il finit par se pencher par dessus mon épaule pour me montrer un chapitre en me disant que le démon de ce chapitre est certainement gentil’

‘Le soleil se couche. Frère touche devrait nous rattraper dans 3h. Il se déplace plutôt vite pour un grassouillet, mais surtout la nuit’

Arnor

‘J’aime bien quand Siegfired me porte, il a un pas assez léger. Il ferait un bon rôdeur comme moi. Du coup je peux lire facilement le livre d’invocation des êtres maléfiques. Par contre, après dix jours,  les montagnes deviennent froides, j’aime pas ça’

Siegfried

‘C’est à mon tour de porter. Tant mieux, j’ai un peu du mal à me caler avec les piques d’Arnor. Et puis Bougon aime bien quand je cours. Je ne sais pas pourquoi, c’est pas comme si il volait à côté : il reste perché sur mon épaule. Les montagnes sont de plus en plus désolées ici. Il y a moins d’arbres et le temps devient plus frais. C’est peut être ce qui plaît à Bougon.’

Après 15 jours dans les montagnes direction Nord-Est, Arnor, Siegfried et Frère Touche finissent par arriver aux abords d’une plaine glacée par une nuit de pleine lune. Emmitouflé dans ses  couvertures dans le dos de Siegfried, Arnor commence à bouger.

Arnor

‘Après 15 jours de marches, on sort enfin des montagnes...pour arriver dans une plaine glacée…’
Arnor : “On va pas plus loin! Moi j’ai déjà trop froid, et en plus il y a pas de forêt.
‘Le frère qui est pas mon frère a du mal voir, le moine  était peut être à l’Est’
Arnor : “T’es sûr qu’il était pas à l’Est?

Siegfried : “Ben Frère Touche a dit Nord-Est je crois

‘Bon on va voir si je trouve des êtres maléfiques dans les parages’

Arnor : “Bon on va voir si je trouve des êtres maléfiques dans les parages

Siegfried

‘Arnor commence à se concentrer. En général, ça se termine toujours par : “il y a pas de démons ici”, mais pas cette fois visiblement.’

Arnor : “J’ai senti un truc. Par là. C’est un démon, surement pas gentil.”

‘Arnor il est comme ça. Il sent un démon et pense qu’il est pas gentil. Mais je suis sûr qu’il y a des démons sympa.’

Arnor : Et il y a aussi pas mal de gens… Peut être une bataille!

Le groupe se précipite dans la direction indiquée par Arnor.

Siegfried (à voix basse) : “Arrétez vous ! On dirait un village. Des drakéides on dirait. Assez grands. Comme Akakamo. Et ils ont pas l’air de se battre

Frère Touche : “Je me demande quel goût ils ont…

Arnor (à voix qui pourrait être plus basse) : “Gentils tu penses?

Siegfried (sombre) : “Non, je ne pense pas… je vois aussi des gens attachés. Ils ont l’air de les conduire dans une sorte de grande cabane. Il y a des gobelins et des humains parmi les prisonniers. Et un… démon je crois.

Frère Touche : “Gros comment le démon?

Siegfried : “Moyen gros. Bon faut les libérer ! Leur maison est vraiment trop petite pour environ 40 personnes et un démon. C’est pas bon.

Arnor : “Et tuer le démon.

Siegfried : “Si il est méchant...

Frère Touche : “J’espère qu’il y a de la viande et du sang dans un démon, pour faire de la sauce !

Arnor

‘Je comprends pas en quoi la maison est trop petite... il se tiennent chaud par ce temps horriblement froid quoi. Par contre ils ont l’air un peu maigres et attachés. Siegfried doit avoir raison, ces drakéides sont maléfiques’

Arnor : “Bon, ben, libérons les!

Guidés par frère Touche, les aventuriers se glissent dans l’ombre de la nuit naissante. Ils éclatent quelques gardes, qui donnent un peu l’alarme. Du coup ils éclatent d’autres gardes. Siegfried se dirige vers la porte pendant que ses compagnons finissent le travail. Il la fracasse, et tombe face à une masse d’esclaves terrifiés. Ils ne sont pas entravés. Au fond de la pièce il y a un gros démon qui regarde la scène.

Siegfried

Siegfried : “Venez, on va vous trouver d’autres maisons ! Venez, vite !

‘Pourquoi ils ne viennent pas? On leur fait peur?’

Une jeune femme se détache de la masse et se rapproche.

Jeune femme détachée de la masse : Qui êtes vous?

Arnor (au loin, en combat) : “On s’en fout de qui on est. Il faut qu’ils viennent maintenant ! On tue le démon puis on part.

Jeune femme détachée de la masse : Vous ne tuerez pas Litneg ! C’est notre ami.

Siegfried (à Arnor au loin): “Tu vois, il est gentil !

Arnor

‘Un démon… gentil?’

Arnor arrête de combattre un instant, se tourne  et regarde le démon

Arnor : Gentil?!

Arnor n’a pas le temps de voir la réaction du démon qu’un drakeide se jette sur lui profitant du fait qu’il est absorbé par ce démon qui serait gentil.

Siegfried

Finalement les prisonniers finissent par se décider. La jeune femme semble plus ou moins être leur chef. Ils suivent les aventuriers qui les conduisent hors du village. Le gros démon les suit, placidement. Il porte un magnifique médaillon autour du cou.

Au cours du voyage, les ex-prisonniers restent assez distant, hormis leur “chef”. Siegfried et elle sympathisent durant la suite du voyage. Elle s’appelle Jenela et explique qu’elle est née esclave dans cette communauté de drakéides, et qu’elle a travaillé dans une mine depuis son plus jeune âge. Elle est plus éveillée et curieuse que ses camarades et, là où ces derniers restent très méfiants des aventuriers, elle profite de chaque étape dans le voyage pour discuter avec Siegfried. Celui-ci lui apprend ce qu’il connaît du monde, et des connaissances plus spécifiques. En particulier, il prend un peu de temps pour lui apprendre à lire et écrire. Jenela est très vive et apprend vite.

Siegfried : Non non, “sel” s’écrit avec un “s”.

Jenela (énervée) : Mais pourtant un “c” marche parfaitement ! C’est insupportable, je n’avance pas !

Siegfried : Heu… si si. Tu avances bien. Moi il m’a fallu autant de mois que toi de jours pour en arriver au même résultat. Et avec l’aide de mon mentor, autrement meilleur professeur que moi.

Frère Touche (à Arnor, bas) : ça ne doit pas être difficile. 

Arnor : De quoi?

Frère Touche : Laisse tomber.

Jenela : Bien. Je me reconcentre et on reprend.

Siegfried : Oui. Malheureusement la rage ne sert à rien ici.

Arnor

‘Siegfried semble faire confiance au démon, et les autres aussi. Moi non. Je vais lui demander encore une fois s’il est bienveillant ou non…’

Arnor : Gentil?!

Le démon regarde Anor, un peu las

Litneg (De sa voix la plus lasse) :  “OUI

‘Il a pas l’air de mentir, cette fois encore…’

Arnor finit par discuter un peu plus avec lui, et il apprend que Litneg veut retourner dans son plan. Quand Arnor lui dit qu'en mourant  ici il y retournerait, celui-ci répond qu’il veut pas mourir, parce que ça fait mal, mais surtout car il veut garder son précieux collier, car sans lui il sera lui-même sans être le même. Arnor ne comprend pas bien le concept, mais il comprend que le Litneg tient à garder ce collier et commence à réfléchir pour aider celui qui est désormais pour lui un compagnon. Arnor qui semble effrayer les anciens esclaves, se fait peu à peu apprécier par ceux-ci en leur fournissant la nourriture nécessaire à la survie de tout le groupe

Les trois compagnons suivis par les anciens esclaves poursuivent leur voyages par l’est. Ils longent les montagnes en marchant dans la plaine glacé, et s’avance vers l’est. Au bout de quelques jours, ils s‘engouffrent dans entre deux bras de montagnes. Le temps se fait de plus en plus clément, la terre gelée est peu à peu remplacée par de l’herbe grasse et verte. Le froid devient de moins en moins mordant, et des arbres commencent à faire leur apparition et un ruisseau sort de terre.

Après quelques jours, la vallée s'agrandit.

Arnor

‘Siegfried s’est arrêté, il a dû repéré quelque chose, il voit plutôt loin’

Arnor : Tu vois quelque chose?

Siegfried, à voix basse : Oui, il y a un grand bâtiment là bas parmis des broussailles, adossé à la montagne.

‘Je vais voir s’il y a quelque chose’

Arnor : Je vais voir s’il y a quelque chose.

Siegfried

‘Arnor grogne, il doit réfléchir, il fait toujours ça quand il réfléchit’

Arnor

‘Je sens rien’

Arnor : Je sens rien!

Le groupe s’avance, et explore la bâtisse. L’entrée est surmontée d’une étoile à cinq branche en arc de cercle. Elle semble à l’abandon depuis un moment. Ils découvrent peu à peu le lieu, passant de pièce en pièce. Le lieu semble être un ancien monastère, de par les différentes inscriptions et autres ornements dans les murs. Une salle au fond du monastère retient l’attention d’Arnor, il ressent une aura maléfique dans le mur du fond qui est tapissé  de nombreux signes formant un cercle sur le mur. Entremêlé dans les signes, se lissent quelques lignes….

"D'une force frêle, mais pur infiniment,

Traverseras-tu le feu, la brume et l'ombre?

Conserveras-tu le long des chemins sombres,

Nos précepts, pour ressortir des multiples plans?"

En fouillant la bâtisse, ils trouvent un livre qui raconte un peu l'histoire du lieu. Le monastère s’appelle la Paume et le Poing, et il est en deux partie. Il raconte sommairement les coutumes du monastère, le Poing semblait former à des art de défense, et habité par des paladin, la Paume quant à elle était habitée par des moines. Le Poing et le Paume abriteraient tout deux un portail  unidirectionnel. La Paume permettrait d’aller dans un autre monde, le Poing de venir d’un autre monde. En cherchant, le groupe voit rapidement la bâtisse de l’autre côté de la vallée, mais celle-ci semble en ruine.

Frère Touche, ce qu’il se passe après l’arrivée aux deux monastères

Pendant quelques jours, Frère Touche explore les monastères avec Arnor et Siegfried. Accompagnés de Goûte et de ses délicieux plats, ils tentent de comprendre leur histoire. Il semble que Le Poing était un lieu d'entraînement physique tandis que La Paume était un lieu de médiation mystique. En effet, les deux monastères sont partiellement en ruine, mais il subsiste dans chacun d’eux une salle en parfait état. Au Poing, il s’agit d’une salle d’entraînement carrée, comprenant des mannequins et des armes de bois. À La Paume, il s’agit d’une salle de méditation ellipsoïdale, au sol recouvert de coussins à tout jamais moelleux et à l’atmosphère emplie d’un encens éternel.

Siegfried montre beaucoup d’intérêt, mais assez peu de talent, à la maîtrise de son ki. Prenant le barbare en pitié, Frère Touche se décide à lui apprendre les rudiments du combat monastique. Il lui fait découvrir l’ouverture et la fermeture des chakras de base de manière à frapper plus rapidement et plus précisément son adversaire. Mais le professeur n’est pas nécessairement celui que l’on croit ! Fréquemment, Siegfried se frustre et entre dans une rage folle, démolissant tout autour de lui. Mannequins, armes, murs, sol, plafond, et à l’occasion, Touche : tout y passe. Si le matériel et le mobilier se réparent la nuit sous l’effet d’un quelconque enchantement, Frère Touche, lui, reste marqué par ces épisodes. À chaque occurrence, il observe un peu plus et finit par apprendre de Siegfried comment laisser déborder sa colère pour démolir tout et n’importe quoi.

Après deux bonnes semaines à rester au Poing, Frère Touche ressent le besoin de s’isoler et traverse la vallée en direction de La Paume et de sa salle de méditation. En s’approchant, il entend un murmure, une psalmodie s’élevant de la salle. Quelqu’un est ici ! Touche s’approche discrètement de l’entrée et jette un œil à l’intérieur de la pièce. *Splotch* fait l’œil de manticore, rebondissant mollement sur un coussin, à deux pas d’une silhouette encapuchonnée tournant le dos à la porte. L’individu est en train de méditer, tête baissée et capuche levée.  Se glissant telle une ombre invisible, Frère Touche se place de manière à pouvoir le voir de face. Pendant plusieurs minutes, il reste là, bien à l’abri des ombres, scrutant la respiration calme de cette mystérieuse personne, mais sans parvenir à apercevoir son visage. Il se sent bien, apaisé, somnolent, les images de son enfance refont surface, les moqueries au monastère, sa fugue, puis ses aventures défilent…

Soudain, la femme, puisque c’en est une, relève son visage et plonge son regard dans celui de Touche.

Au plus profond de son être, touché, le moine gourmet reste coi. Le visage qui lui fait face est d’une beauté sans égal, mélange exquis de douceur et de danger. Sa peau d’ébène où s’écoule la lumière dorée, sa bouche tendre aux lèvres garnies, son nez fin amoureusement recourbé, ses pommettes hautaines soulignant des yeux… Oh ! Ses yeux ! Ce regard ! À droite un bleu intense, scrutateur, provocateur. À gauche un vert profond, invitant, captivant.

« Je m’appelle Jaïla tau Kha’ress-Chor tau Etaquoil’um tau Pria Kha’ress. Mais, toi, tu peux m’appeler Caresse. »

 « C’est mon âme sœur » pense Frère Touche, « Caresse est la Duchesse ».

« Voyons mon gros, un peu de tenue ! »

Estomaqué, tendu, le moine n’ose plus bouger, ni respirer, ni penser. Il vient de se rendre compte que jamais la bouche magnifique de Caresse ne s’est ne serait-ce qu’entre-ouverte. Ses paroles, elle les a déposées délicatement directement dans son esprit. Et bien sûr, elle a entendu sa pensée aussi clairement qu’il sait distinguer le goût d’une authentique ratatouille aux aubergines des Îles Flottantes de celui d’une pâle imitation aux légumes de Tieret.

« Je- je- je- m’excuse, je ne m’attendais pas à vous trouver là ! Ni à ce que vous ne lisiez mon esprit !» s’écrie Frère Touche.

« Aaaaaaaww, c’est moi qui m’excuse. Je ne peux m’empêcher de faire ça. » Cette fois, la voix de velours caresse effectivement les tympans de Touche. « Depuis que tu es entré, je suis dans ton esprit, j’ai fouillé, j’ai tout vu. Pardon. Mais ce que j’y ai vu m’a plu. »

Bien plus flatté qu’outré, Frère Touche affiche un grand sourire. Caresse se rapproche, dangereusement. Son regard est électrique, le moine est subjugué. Leurs visages, ne sont séparés que de quelques centimètres. Pas un instant Touche ne se demande par quelle prouesse Caresse est aussi proche malgré l’imposant ventre situé entre eux. Ce n’est que lorsqu’elle lui passe littéralement à travers qu’il comprend. Il est très déçu, et triste.

« En vérité, je ne suis pas loin, gros bêta, quelque part au fond de la vallée… trouve moi !»

Jamais Frère Touche n’avait couru aussi vite. Il sort en trombe de la salle, emportant tout sur son passage. Depuis le monastère opposé, Arnor et Siegfried le voient tracer à travers la vallée, Goûte sur ses talons, suivant comme il peut.

Frère Touche et Goûte errent pendant sept jours avant d’arriver devant une charmante maison faite de pierre et de bois, à la lisière amont d’une grande forêt de mélèzes. C’est là qu’habite Caresse. Elle est heureuse de voir le moine. Elle est une magicienne qui cache bien sa gigantesque puissance et qui s’ennuie un peu, cachée dans cette vallée perdue.  Il se trouve qu’elle est passionnée de cuisine, mais ce point commun ne suffit pas à expliquer l’improbable idylle que vivent la magicienne et le moine. En fait, rien ne le peut. Des semaines durant, au grand dam de Goûte, les deux amoureux de bons plats s’échangent salive, secrets de cuisine, projets de restaurants, et parfois, techniques de combat.

Puis, vint le temps de mettre en œuvre les projets envisagés. Les mois qui suivirent furent consacrés au voyage vers les Îles Flottantes, que Caresse connaissait en fait déjà, et à l’établissement d’un réseau de restaurants expérimentaux à traves l’Est. À l’aide de la magie de Caresse et grâce aux nombreux gobelins embauchés, ils démolissent la hutte du moine et construisent un magnifique restaurant à la place. « Le Duché de Mangetout » est écrit fièrement sur le bel écriteau à l’entrée. À l’intérieur, il n’y a en tout et pour tout que deux tables. Mais elles sont immenses, vingt-quatre orcs peuvent facilement s’attabler sur chacune d’elle. L’une est la Table du Duc, où l’on y sert des recettes imaginées par Frère Touche, l’autre est la Table de la Duchesse, où ce sont les recettes de Caresse qui font le bonheur des convives. Goûte assure en cuisine, aidé par Ko, un des octuplés gnomelins que Touche savait intéressé par la nourriture. Le restaurant fait fureur, et la salle ne désemplit pas. Les gens viennent même de Frontière, voire de plus loin dans l’Empire ! D’autres viennent de l’Est, de petits villages, de Tieret… L’ambiance est joyeuse et cosmopolite !

Frère Touche profite de ce temps pour pousser plus loin l’étude de la cuisine alchimique. Grâce à la passion et au talent de Caresse en la matière, ils cataloguent minutieusement les ingrédients et leurs effets, expérimentent avec la carte du restaurant, interrogent les convives volontaires avant et après les repas…

Goûte, quand il n’est pas aux cuisines, organise un réseau de restaurants relais à traves l’est, il finit par s’étendre jusqu’à Tieret. Régulièrement, aux carrefours ou le long des routes, des « Relais des Préposés » proposent de la nourriture originale et peu onéreuse. La carte est cependant bien moins fournie qu’au « Duché » !

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Environ un an après le départ de Frère Touche à la recherche du moine-ours, un différend sur l’utilisation des cuisses de crapaud-betterave éclate entre les deux amoureux. Puis un second à propos de la proportion de sang de manticore pour équilibrer un bouillon de griffon, puis un troisième, un quatrième où la magicienne manque d’oblitérer totalement les Îles Flottantes… Ils se rendent alors compte que travailler toujours à deux ne peut pas fonctionner sur le long terme. Ils arrivent donc à un accord : à tour de rôle, une ou deux fois par an, l’un des deux quittera le restaurant pour explorer l’Est ou simplement voyager dans l’Empire. Le reste du temps, ils pourront partager leurs aventures au coin du feu.

Siegfried, pendant ce temps là, au monastère

Pendant tout le voyage, Siegfried a beaucoup parlé avec ces compagnons, étudié le livre des moines orcs, pris des notes. C’est un travail qu’il avait déjà un peu commencé dans le monastère de feu-les-orcs. Au cours de cette année, qu’il va finir au monastère qu’ils viennent de découvrir, il finalise son oeuvre : La Voie du Kirage. C’est un livre qu’il a pensé comme une règle (assez laxiste) définissant une sorte de vie monastique-totémique.

→ La Voie du Kirage : https://docs.google.com/document/d/164GXt-FWLpN8j2ipnOQjcD_P21HNxbI0YW8PVFXw73c/edit?usp=sharing

Jenela et Siegfried réussissent à convaincre les anciens esclaves que le la vallée des monastères serait un parfait endroit pour s’installer. Et dans le cas où les drakéides reviendraient, il vaudrait mieux être prêt à se battre. Siegfried, au début, pensait juste les former à l’épée ou à la lance. Mais Jenela, qui a suivi la rédaction de la Voie du Kirage pendant le voyage, le pousse à mettre en pratique ses réflexions.

En tout, il y a 42 ex-esclaves, sans compter Litneg et Jenela. Siegfried prend du temps pour discuter avec chaque ex-esclave pour leur expliquer ce qu’il leur propose, à savoir les former à sa conception du combat. Ces derniers, habitués à suivre, acceptent. Il les répartit en trois ordres de 14 personnes (même les rares vieux et les enfants) : le Faucon Colérique, le Buffle Discret et le Sabredent Sournois. Jenela rejoint l’ordre du Faucon Colérique.

En parallèle de son entraînement, la communauté s’installe autour et dans les ruines du monastère. Des potagers sont mis en place, et la rivière qui travers la vallée s’avère poissonneuse. La formation au Kirage est difficile. La plupart des ex-esclaves sont peu doués. Hormis Jenela qui s’entraîne avec une ferveur surprenante, qui inquiète presque Siegfried. Ses pouvoirs sont puissants, et sa Kirage se manifeste sous la forme d’une colère froide particulièrement impressionnante. Tomir, un homme robuste et jovial ayant la quarantaine, se hisse au rang de chef de l’ordre du Sabredent Sournois. Nahée, une femme d’environ 50 ans et amie de Jenela dirige le Buffle Discret.

Au final, Siegfried patauge un peu avec la discipline et l’organisation au jours le jours. Il se retrouve naturellement à enseigner aux disciples de la Voie, mais la direction de la communauté finit peu à peu à glisser dans les mains de Jenela.

Siegfried et Jenela, le soir, au monastère

Jenela : Siegfried, tu sais bien sûr que la Voie du Kirage prévois un chef pour le monastère. Il serait peut être temps…

Siegfried : Mouais… enfin je ne suis pas bien sûr de ça, c’était plutôt ton idée à la base.

Jenela : Mais non, l’Archonte ça vient de toi !

Siegfried : Juste le nom. Et encore, parce que je trouve que ça sonne bien.

Jenela : Bref, ça n’a pas d’importance. Siegfried, tout le monde t’apprécie, tu as fondé ce monastère. Tu dois devenir Archonte.

Siegfried : Ah non… je crois que l’inventaire mensuel est à la charge de l’Archonte et je trouve ça insupportable.

Jenela (exaspérée) : Mais Siegfried ! C’est ridicule ! Tu nous as montré la Voie ! Tu es… tu es notre guide !

Siegfried (grommelant) : Non… je préfère rester professeur.

Siegfried et Jenela restent silencieux un moment.

Siegfried : Toi tu devrais être Archonte. Dans quelques années tu seras bien plus puissantes que moi…

Jenela : C’est ridicule ! Presque autant que l’ordre du Buffle Discret.

Siegfried (grommelant) : Ne remet pas ça sur le tapis. Et j’insiste, c’est la meilleur option pour tout le monde.

Jenela (songeuse) : Je ne pense pas en être digne.

Siegfried (sérieux) : Tu en es certainement digne.

Jenela (réfléchit un moment, puis son visage s’illuminant) : Je n’en suis pas aussi sûr que toi, mais merci Siegfried… merci pour tout. Je vais organiser la cérémonie.

Jenela embrasse Siegfried sur la joue et disparaît dans les couloirs du monastère.

Arnor, Vers un autre monde

Après le départ de Frère Touche, Arnor décide qu’il faut aider Litneg à retourner dans son plan. Confiant, il pense avoir suffisamment étudié le livre d’invocation démoniaque pour ouvrir le portail du monastère, qu’il pense mener dans un plan démoniaque.  En effet, il ressent parfois des bribes d’esprit fiélon à travers le centre des inscriptions. Il décide de proposer à Litneg de le suivre jusque dans la salle.  

Arnor prononce les mots qui cerclent le portail tout en posant la main sur le mur froid de la salle. Un flux magique, semblant sortir son sac, remonte le long de son épaule droite, léchant l’argent qui constitue son tatouage. La lumière bleu serpente le long de son bras jusqu’à l’extrémité de ses doigts. Il commence à  se répandre dans les interstices du mur, pour atteindre les extrémités du portail. Le bleu s’incruste dans les différents signes et les différents cercles concentriques. Arnor recule, jète un oeil à son sac et voit le codex briller d’une lumière bleutée.  

‘Il doit avoir compris ce que je voulais faire’

Arnor : “Litneg, je pense que le portail s’ouvre, t’es prêt?

Litneg de sa voix le plus mélodieuse et douce : OUI

Arnor regarde le centre des inscription, qui commence à luire entièrement, d’abord faiblement puis intensément. Puis la lumière au centre disparaît, et seuls les inscriptions  semblent luire encore. De rage Arnor s’avance pour frapper le mur au centre. Son poing ne rencontre pas de résistance, passe à travers le mur alors qu’il manque de perdre l’équilibre. Il tente de ressortir son bras, mais il n’arrive pas à l’en ressortir. Il grogne, comme il fait toujours quand il réfléchit, puis regarde Litneg.

Arnor : Rejoint moi de l’autre côté.

Puis il passe à travers le mur.

Arnor, dans la vallée

        Après avoir traversé le portail, Arnor se retourne. Il voit Litneg à travers le portail, mais quand il lui parle, celui-ci ne semble pas l’entendre. Il voit le démon hésiter, toucher son collier… Puis passer le portail.

Arnor : “T’en a mit du temps à te décider!

Litneg de sa voix la plus angélique : “JE ME DEMANDAIS SI ELLE VERRA QUE J’AI CHANGÉ

Arnor : “Qui ça?”

Litneg de sa voix la plus innocente : “CELLE QUE J’AIME

Arnor commence alors à regarder autour de lui. La pierre ressemble à celle de l’autre monastère, mais le sol est quelque peu recouvert de cendres. Il sort assez rapidement du bâtiment sans rencontrer la moindre forme de vie. Une fois sorti, Arnor observe avec étonnement le paysage. Il est dans une vallée semblable à celle qu’il vient de quitter, mais elle est sombre et recouverte de cendres. Ses yeux se lèvent vers le ciel, il est rempli de nuages sombres, parcouru par instant par des éclairs rouges. Il se tourne vers Litneg

 

Arnor : “C’est ici?

Litneg, de sa voix la plus simple : “OUI, DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA VALLÉE

Arnor :  “Alors allons-y, mais discrètement, ça m’a pas l’air gentil ici”

Litneg, de sa voix la plus agréable: “TOUTE LA VALLÉE EST NORMALEMENT SÛRE

Les deux aventuriers avancent à travers la plaine de cendre. Dans l’autre monde, Arnor le sais, ça prendrais une demis heure de marche mais la plaine n’est pas tout à fait aussi simple, les pentes douces sont ici escarpées, et le terrain si plat est désormais inégal et traître.

Arnor, Kensei

Arnor et Litneg traversent la plaine sans encombrent, et commence à remonter la pente. A peine ont-ils entamé leur ascension qu’un démon s’approche d’eux. Litneg s’avance.

Litneg : “J’AMENE DES RENFORTS

‘Mais il m’emène où lui’

Arnor : “GENTIL?!

Rire du démon,

Démon : “Non, passez

‘Il a pas l’air de mentir’

Arnor se tourne alors vers Litneg en sortant sa hache : “Où m'emmènes-tu?

Litneg : “VOIR MA MAÎTRESSE. C’EST L’UN DE SES GARDES

Arnor : Et si je refuse?

Litneg : “JE TE LAISSE ICI, MAIS TU NE CRAINS RIEN LA HAUT

Arnor finit par suivre Litneg jusqu’au sommet. En chemin ils rencontrent d’autres démons, ainsi que des femmes qui se ressemblent beaucoup pour Arnor. Toutes ont des cornes sortant de leur front et allant à l'arrière de leur crâne, des cheveux violet, et des pupilles d’or. Elles sont toutes très armées, certaines portent des harnois, alors que d’autre ne portent que des vêtements. Toutes regardent avec étonnement le demis-demis-orc et piques avancer. Certaines s’attardent sur son tatouage d’argent. Arnor rencontre dans ce monastère une communauté d’êtres qui partagent des traits physique avec Amnon, mais il rencontre presque que des femmes.

Arnor est amené devant K’lia, la chef de leur ordre.  Celle-ci est intriguée par le retour de Litneg, et son changement. Elle raconte se cacher des démons au sud, proche d’un volcan éternellement en éruption. Et se protéger d’eux en se formant au combat et en charmant des démons alentours.

La légende raconte qu’elles sont le résultat d’une révolte de succubes il y a de nombreuses générations qui ne supportent plus la domination du démon Nihasa.  Menées par une succube du nom de Kei’sa, elles auraient prit les armes. Dans l'histoire, Kei’sa manipulait de nombreuses lames par son esprit, les faisant tournoyer dans une danse imprédictible. S’enfuyant, elles ont découvert ce monastère au sud ainsi que l’autre au nord et ont formé une communauté. Ici, elles ont été formées par Kei’sa au maniements des armes. Les plus douées de le maniement des armes étaient formées à la “danse de soie”, et à l’ouverture à l’énergie mystique. Les autres se tournaient vers une forme de magie plus brute, et l’utilisation d’armure lourde. La légende raconte que du portail nord émergea des moines humains quelques mois après leur installation, qui racontèrent venir d’un autre plan, et ne faire que passer. Ceux-ci offrirent aux succubes de les aider à perfectionner leur art. Certain restèrent donc, d’autres passèrent par le portail sud pour ne jamais revenir. Depuis, quelque moine seraient passés, jusqu’au grand changement. Personne ne se rappelle ce qui s’est passé, mais une créature monstrueuse selon certain, un traître selon d’autres aurait attaqué le monastère nord en passant par le portail, que les demis succubes avaient alors appelé le Poing, aurait massacré le lieu pour s’enfuire ensuite dans l’ombre du monde. Depuis, le Poing a été abandonné de peur que la créature ne revienne, et le portail au Sud a été scellé.

Arnor décide de rester aider cette communauté, en combattant pour elles, et en les formant sa vue du rôdeur et du barbare, qu’il nomme parfois la voix du rageur. Il leur montre comment faire les baies, leur apprends à jouer sur la peur des ennemis par la voix, et tous les tours qu’il a appris dans ses aventures. En échange, elles tentent de lui apprendre leur art, auquel il semble quelque peu imperméable, bien qu’il pense que la rage devrait pouvoir permettre de déclencher des effets autour de lui, et l’aident à comprendre le port des armures lourdes.  

Au bout d’une dizaine de mois Arnor ne peut s'empêcher de se demander ce qu’il advient de son amis Siegfried et des ex-esclaves, il annonce à K’lia et aux autres son départ. En partant, Litneg dit à Arnor qu’il ne veut pas rester ici. Arnor remarque que Litneg est triste, et ne décide de pas le questionner plus. Arnor, suivant les instruction du codex trace au sol quelques signes autour de lui et de Litneg, et se concentre. Un flux magique sort une nouvelle fois du livre et commence à s’infiltrer dans les sceaux tracés. Une demis-succube du nom de K’sai, qui semblait  toujours suivre Arnor décide alors de sauter dans le cercle, et de suivre les deux autres, qui se retrouvent devant l’entrée du monastère des trois ordres.


Annexes

Ces petites textes sont à rajouter après chacune des ellipses rédigées par les joueurs.

Akakamo (Sabine)

- C’est bizarre ces petites ailes bleues sur le côté là dit Jarod en les touchant précautionneusement, tu sais d’où ça vient exactement ?

- Non pas vraiment. Elle a mangé de fruits bleus et pouf. Y’avait des ailes. C’est bizarre. C’est pas très utile mais je trouve ça joli.

- Ca fait un peu … euh comment dire ... dragon !

- Oui je trouve aussi, comme ça on va bien ensemble.

- Non, non. DRAGON ! cria Jarod.

Et en effet, dans le ciel à quelques kilomètres au nord ouest des formes rouges ailées s'approchaient. Après une négociation rapide sur la marche à suivre ils décidèrent de se cacher. Les dragons rouges les survolèrent puis continuèrent vers l’Est sans les remarquer. Les choses avaient apparemment changé à l’ouest ...

Gains :

Kayana (Lani)

Quelques temps plus tard les portails se refermèrent d’eux même sans que Maître Quartz ne comprenne pourquoi. Les dragons qui étaient venus ici ne pouvaient plus repartir. Il allait falloir faire avec.

Gains :

Galdor (André)

En refermant la porte de son armoire un petit objet attira l’attention de Galdor. Une petite boule rouge. Lorsqu’il approcha sa main il sentit que s’en dégageait une fraîcheur inhabituelle. L’aura ne mentait pas, c’était définitivement magique et il se doutait bien de ce que cela pouvait être. Mais comme était-elle arrivée là ?”

Gains :

Turin (Tristan)

J’entends du bruit à l'extérieur ! Je les vois ! Ils arrivent !

S’en est suivi un combat contre les anciens maîtres de Nyx, des elfes à la peau grise.

Mur (Madie)

Quelques jours plus tard alors que Ram est en train de montrer à mur ses talents de prestidigitation et quelques autres sorts, Mur est étonnée de voir la magie s’emballer. Le sort est visiblement hors de contrôle et les derniers mots de Ram avants de disparaît dans un nuage de fumée sont : “Je le vois ! Le feu ! La chaleur. Non !”. Mur se concentre pour essayer de le retrouver. A nouveau elle sent son sang bouillir et le désespoir l'envahit lorsqu’elle sent la présence de seulement 7 de ses 8 enfants. Pas de trace de Ram.

Gains :

Frère Touche (Jérémy)

Dans le fracas incessant de la friture et du coupage de viande Frère Touche entend un de ses assistant l'appeler.

- Chef, chef ! On a plus de bouillon de vache !

- Sapristi d'esturgeon en vacances ! Qui est chargé de gérer le stock de bouillon de vache ? Ca va pas se passer comme ça !

Frère Touche se dirige vers la réserve pour deux raison : d’abord il a chaud et il y fait agréablement frais, ensuite c'est sans doute là que se trouve Arthur, le responsable de la gestion des stocks ! C'est déjà suffisamment compliqué de s'approvisionner au milieu des terres sauvages pour pas avoir besoin de s'encombrer d'incapables !

Il ouvre la porte de la réserve et un air frais lui innonde le visage ? Non. Il fait chaud comme dans un four ici dis donc. Et puis c'est quoi ce gros trou dans le mur. Et qu'est-ce que c'est que ce gros machin rouge en plein milieu de la réserve. Et pourquoi est-ce que le bras d'Arthur dépasse de sa bouche.

Un dernier mouvement de gorge et le démon fini d'avaler son repas. La chance lui sourit puisqu'une deuxième victime vient d'entrer dans la pièce, en plus celle-là est bien grasse. Elle se dirige vers elle la bave aux lèvres mais son nez lui fait mal, puis sa jambe gauche s'engourdit juste avant que son oeil gauche se mette à voir flou. Est-ce qu'il aurait mangé quelque chose toxique ? Et où est passé le gros de toute à l'heure d'abord ? Aiiiiiiiiiiie ! Fou de douleur le demon eructe un jet de flamme et s'enfuit à l'extérieure.

"Qu'est-ce que c'est que ce bordel" pense frère touche

“Je crois qu'il va falloir que j'aille en parler aux autres. Déjà que mon gestionnaire était mauvais il est manchot maintenant …” pense-t-il en se dirigeant vers un Arthur inconscient ayant bien besoin de soin.

Gains :

Siegfried (Juan)

Les célébrations d’attribution du titre d’Archonte a Jenela avaient été agréable, on avait bien mangé et on avait bien bu ! Siegried n’était pas bien sûr que cette débauche de nourriture et de boisson corresponde à une vie monastique mais il n’avait pas eu le coeur de décevoir les apprentis.

Maintenant que tout le monde ronflait c’était le moment parfait pour réfléchir un peu. Il voulait rentrer à Frontière dans peu de temps. Il pris la lettre mystérieuse qu’il avait toujours sur lui et passa ses doigts rugueux sur l’enveloppe et lu à voix basse “Shamba”. Il trimballait un livre avec lui sur cette cité depuis un moment déjà. Le livre était assez peu utile, l’auteur considérait de nombreuse choses comme évidentes alors qu’elles étaient totalement étrangères à Siegfried. Qu’est-ce que c’était que l’Equilibre par exemple ? Avec un “E” majuscule. Ça devait être important. L’auteur disait que l’équilibre devait être maintenu mais sans dire ce que c’était. Si un jour il écrivait un livre il ferait attention à ce que ça soit bien plus clair que ça !

Peut-être que les autres avaient des informations sur Shamba. Il sorti sa boussole et soupira. Toujours plein Est. Il partirait bientôt pour Frontière et il aurait peut-être quelques réponses.

Gains :

Altur (Sedric)

Ah oui au fait. L’empereur du second empire m’a donné un peu d’argent. Il m’a dit que c’était mon salaire d’ambassadeur pour les deux ans qui vont suivre. Je crois que c’est des pièces d’argent, la couleur ressemble pas mal. Y’en a beaucoup plus que mes doigts en tout cas.

Gains :

Arnor (Audric)

K’sai : Pftt ! C’est même pas de la chaleur ici. Je dirais même qu’il fait frais. Comment t’as appelé ça Arnor ? Un désert ? Et c’est sensé être un endroit aride ? Y’a assez d’eau pour faire pousser toute une plantation de Sbirouf !

- OUAIS.

- En tout cas ça plairait aux lézards ici. Le sable leur permet de se laver les écailles.

Alors qu’ils s’approchent de Frontière la discussion porte sur les différentes possibilités pour camoufler l’arrivée d’une succube et d’un démon dans une ville de l’empire. Litneg maintient qu’une grande cape suffira.

Arnor : Ouais je suis d’accord.

K’sai : Mais enfin vous dites n’importe quoi. Déjà Litneg est beaucoup trop grand pour passer inaperçus, avec ou sans cape et ensuite c’est beaucoup trop risq …”

D’un coup elle s’arrête : “Il se passe quelque chose ! On me contacte mais c’est très faible, je ne pensais pas que c’était possible. C’est K’lia. Elle dit : Plus de portails. Plus d’équilibre. Ils n’ont plus d’ennemis.”

Arnor sent bien que ces nouvelles la choque mais il peine à comprendre la globalité de l’information. “Plus de portails” (est-ce qu’on dit des “porteaux” d'ailleurs ?) il le sait ça, c’est lui qui l’a fermé. Ensuite c’est quoi cette histoire d’équilibre, c’est si grave que ça si y’a des gens qui sont tombés ? Et puis il voit pas trop le problème à plus avoir d’ennemis …

“La, laaaa” dit-il en tapotant l’épaule de K’sai. “J’ai rien compris.”

K’sai le regarde avec un faible sourire et Arnor remarque quelques gouttes d’eau aux coins de ses yeux. Est-ce qu’il aurait plu ? Il n’a pas senti de goutte.

“Ce qu’on appelle l’équilibre c’est la lutte constante entre les lézards et les démons. On a constaté l’ouverture d’un certain nombre de portails pendant la période où tu étais là-bas. D’abord quelques lézards sont partis puis de plus en plus mais tant que les portails étaient ouverts ils revenaient alors ça changeait pas grand chose. Mais maintenant que la plupart des lézards sont partis les démons n’ont plus d’ennemis … et même si K’lia n’en a rien dit j’ai bien peur qu’ils décident d’en profiter pour nous détruire.”

“La, laaaa ...” dit Arnor un peu désemparé. “Bon écoute, on est pas très loin de Frontière, je vais aller parler à mes copains et on avisera ensuite. D’accord ?”

“D’accord.”

Gains :

Jarod (Vassily)

- Vos compagnons ? Vous voulez dire que y’en a d’autres comme vous ? En plus d’Akakamo ?

- Pas vraiment "comme moi", disons que y'en a d'autres mais différents. Certains moins bien, d'autres pareil, mais aucun bleu.

- Ah euh d'accord. Je suis impatient de les rencontrer ! Tiens ? Des gens sur la route, ils reviennent de Frontière ? Vous pensez que ce sont des aventuriers ?

- Hum ... pas sûr.

Ces gens semblaient fatigués et certains d'entre eux étaient même bléssé.

- Bonjour mesdames et messieurs dit jarod de sa voix la plus plaisante. Votre séjour à Frontière vous a plu j'espère ?

- Bonjour Bleu dit une des femmes de la troupe. Est-ce qu'il nous a plu ? Vous rigolez ? On est venu attiré par le tourisme extra-empire et on s'est fait attaqué par des créatures horribles sur le chemin du retour. Plus jamais je retournerai dans ce satané restaurant ! Je m'en vais de ce pas demander à l'empereur d'interdire ce type de tourisme. Vous savez que je suis la cousine de son arrière tante par alliance au 2ème degré ? Je suis certain qu'il va m'écouter !

- Du tourisme à l'extérieur de l'empire ? C'est assez original, je comprend bien votre colère et je peux ...

- On dit même que certains se sont fait manger par des énormes lézard volants  ! Mais je dois admettre que j'ai du mal à y croire, ajouta la femme.

- ... je peux essayer d'intercéder auprès de l'administration de l'empire en votre faveur si vous voulez, listez moi vos grief et je me ferai un plaisir de les lui transmettre.

Après quelques heures passés à noter les plaintes de la caravane les deux groupes se séparèrent et Jarod rangea la lettre dans sa poche en promettant de l'envoyer à l'empereur dès son arrivée à Frontière. Ce qu'il ne ferait pas bien entendu, il avait déjà une petite idée de qui avait pu mettre en place de type de tourisme ... et il était un peu vexé de s'être fait voler l'idée !

Gains :

Dory (Daniel)

Assis sous un arbre, je regarde Ssrashi avec une certaine tendresse. Mes pensées vagabondent et je me retrouver dans le noir. Mes yeux s’ouvrent sur un visage marron et ridé. J’ai les jambes croisées et un odeur d’encens flotte dans l’air. Il semble que je sois assis sur un genre d’herbe mais je ne parviens pas à la voir.

“Comment te sens-tu ? La résolution de l'adjudication peut parfois donner faim. Je te conseille de manger lorsque tu reprendras tes esprits” dit la forme arboricole.

Où suis-je ? “Qu-qu’est-ce qui s’est passé ? Qui êtes-vous ?”

“Je suis un dryade. Enfin j’étais une dryade. Disons qu’en ce moment je suis l’incarnation de ta déesse. Je vais faire vite car ce cocon est un peu étroit.

ES-TU VRAIMENT UN PRÊTRE DE LA NATURE ? SI OUI ALORS COMMENT OSE-TU ALLER A SON ENCONTRE. LA NATURE DE JUGE PAS. LA NATURE ACCEPTE. LA NATURE N’A PAS LE CHOIX. EN CONSÉQUENCE JE DÉCIDE DE TE RETIRER TOUS TES POUVOIRS.”

Je sens ma magie quitter mon sang. Comme si chacun de mes organes étaient vidés un à un. Et puis j’ouvre les yeux.

Gains :


Dory (Daniel) - partie 2

Cette partie a été donnée à Daniel après la lecture d’un autre ellipse.

“Hihi ! Ca fait toujours son petit effet ça. Non, je ne vais pas t’enlever ta magie … MAIS J’AURAI PU !

J’ai senti ta haine lorsque tu passais à proximité de mon feuillage en faisant ce que je ne pourrais qualifier que d’expédition punitive. J’en ai profité pour te lancer un sort. Je vois à ton visage que tu as de nombreuses questions. Je vais répondre aux plus évidentes, le reste tu devras le découvrir par toi même.

Tu n’as pas tué les kobolds pilleurs de village.

Tu n’as pas tué les kobolds aux îles volantes.

Par contre tu les as bien initié à l’agriculture et ils semblent bien se débrouiller, au delà de mes espérance en tout cas.

J’espère que côtoyer Ssrashi te permettra de pardonner aux kobolds qui t’ont fait souffrir. Sache que la nature n’encourage pas la vengeance mais l’acceptance.

Bon je me sens à l’étroit ici. Je me tire. Sois gentil avec l’arbre, je l’aime bien.”

*pouf*

Ssrashi me secoue : “Maître ? Maître ? Vous allez bien ? Vous aviez un sommeil très agité.”

Véritables gains :

Atieris (Adriana)

En partant elle se rememora avec plaisir le temps passé avec la nuée d’hypogriffe. Les histoire qu’elle leur racontait et à quelle point ils semblaient intéressé. Les histoires dans le désert semblaient les intéresser particulièrement. “C’est normal c’est là qu’il habitent” se dit-elle. “Enfin … pas toutes les histoires. Les jeunes semblaient particulièrement excités lorsqu’elle leur racontait les histoires des élémentaires de feu … peut-être un genre de monstre pour faire peur aux enfant hippogriffes … en même temps les adultes, eux, était presque agressifs … Curieux tout ça.”

Gains :